Ergonomie
L’AirLight Pro pose d’abord question par son apparence. Ce sèche-cheveux L’Oréal adopte un manche fin dominé par une tête insolite. S’il ressemble à celui de Dreame Hair Glory ou de Laifen Swift, ce n’est qu’en apparence. En effet, s’il s’appuie également sur une résistance électrique pour faire monter la température, l’AirLight Pro la combine à la lumière infrarouge.
L’Oréal affirme que son sèche-cheveux imite les conditions naturelles de séchage, à savoir le vent et la lumière du soleil. Pour ce faire, un moteur à 17 hélices est couplé à des ampoules halogènes tungstène pour cibler l’humidité présente dans les cheveux. Concrètement, les infrarouges contribuent au chauffage de l’eau contenue dans cette dernière, participant à son évaporation. Les rayons infrarouges sont absorbés par l’eau qui libère l’énergie stockée sous forme de chaleur.
Grâce à cette lumière infrarouge couplée à une résistance, le séchage serait réduit et plus efficace. Selon L’Oréal, les cheveux seraient alors préservés, brillants et plus lisses, car moins desséchés. Bien évidemment, nos tests détermineront la puissance et la température de soufflage de l’appareil, mais nous ne sommes pas en mesure de vérifier le taux d’humidité des cheveux après séchage.
Trois commandes équipent l’AirLight Pro et c’est là que les choses se compliquent. Un premier bouton On/off est vite assimilé. Ensuite, les deux autres travaillent ensemble. Mais avant cela, il faut d’abord comprendre que L’Oréal propose des modes manuels ou modes « professionnels », comme les appelle le constructeur. Lorsque le sèche-cheveux est en mode manuel, les puissances et températures disponibles changent en fonction de l’accessoire choisi : aucun, diffuseur ou concentrateur (le sèche-cheveux est capable de les reconnaître). Le concentrateur permet par exemple de monter jusqu’à 150°C, tandis que le maximum se fixe à 90°C avec le diffuseur. Une commande modifie également la température, tandis que l’autre modifie la puissance de la respiration sur trois niveaux chacun.
Ensuite, l’AirLight Pro passe en mode « professionnel » lorsque le bouton avant est maintenu enfoncé quelques secondes. Plusieurs scénarios sont alors disponibles selon la coiffure souhaitée : lissage, boucles, cheveux crépus et un mode personnalisé. Dans tous les cas, tous les modes sont personnalisables via l’application mobile, simple à installer et à utiliser. Il permet d’accéder à une personnalisation extrême, mais nous avons des doutes sur son utilisation au quotidien.
Un mode froid continu s’active également en maintenant enfoncé le bouton situé en façade du L’Oréal. Pas de panique, pour mieux comprendre sur l’utilisation de tous ces modes, un petit écran LCD est situé sur la poignée de l’AirLight Pro. Même s’il ne permet pas de sélectionner une option particulière, il rend néanmoins l’utilisation du sèche-cheveux plus fluide.
Il faudra toutefois être prudent lors de la manipulation des deux embouts. Ils sont faciles à fixer car magnétiques, mais chauffent très rapidement. Ils doivent alors être manipulés avec précaution, notamment le concentrateur.
Enfin, un câble de 3,30 m devrait permettre à l’utilisateur de se déplacer à sa guise. Mais le meilleur est parfois l’ennemi du bien, ce long câble peut devenir gênant au moment de le ranger. Dommage.
Efficacité du séchage
Grâce à sa technologie de lumière infrarouge, L’Oréal annonce une efficacité de séchage supérieure et plus rapide que ses concurrents. L’AirLight Pro ciblerait en effet « directement les molécules d’eau » pour reproduire l’évaporation, ajoute le constructeur.
Si nous ne pouvons mesurer le niveau d’hydratation des cheveux après séchage, nous avons évidemment mis l’appareil à rude épreuve, comme toutes les autres références de notre comparatif. Pour ce faire, nous suivons les recommandations du fabricant en fonction de l’accessoire fixé et n’utilisons pas l’application pour régler manuellement la puissance et la température de la respiration.
Sans accessoires, l’AirLight Pro tient sa promesse et se classe parmi les appareils les plus puissants de notre comparatif. À puissance maximale, elle atteint 18,9 m/s, contre 19,1 m/s pour le Dyson Supersonic. C’est un très bon résultat, mais loin des 60 m/s annoncés par L’Oréal. Puis, face à nos sondes de température, l’appareil atteint un maximum de 56,7°C.
On fixe maintenant le concentrateur, un accessoire qui vise à cibler une mèche ou une zone particulière du crâne. Sans surprise, la puissance de l’explosion a atteint 21,8 m/s, tandis que la température approchait les 150°C sans la dépasser. Les résultats sont très bons et équilibrés.
Enfin, notre caméra thermique scanne le L’Oréal équipé du diffuseur. Les réglages proposés par le sèche-cheveux sont 50°C, 80°C ou 90°C. A puissance et température maximales, l’AirLight Pro reste très modeste. Le flux d’air est plutôt homogène sur la surface de l’accessoire, avec un écart de 0,9 m/s étant enregistré entre le centre et l’extrémité du diffuseur. La température est également très bien répartie et atteint un taux d’homogénéité de 90,3%. C’est le meilleur résultat de notre comparatif à ce jour.
Bruit
Le L’Oréal AirLight Pro est légèrement plus silencieux que les appareils du marché. A puissance intermédiaire, la différence est notable avec 73,6 dB enregistrés, soit trois points de moins que la moyenne des appareils présents dans notre comparatif. En revanche, l’écart se réduit à puissance maximale. L’AirLight émet alors 76,3 dB, contre 75 dB pour le Babyliss Air Wand.
Grâce à la technologie de la lumière infrarouge, le constructeur français annonce un appareil moins consommateur d’énergie que ses concurrents. Toutefois, les mesures ne sont pas si évidentes. Sans accessoires, la température maximale proposée est de 70°C et la consommation atteint 1598 W. A ce stade, les résultats sont très bons. En revanche, lorsque l’on active la température maximale via l’application mobile, le sèche-cheveux consomme 1960 W, ce qui est l’un des scores les plus élevés du comparatif.
Points forts
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Très bonnes performances de séchage.
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Application mobile pour personnaliser la puissance et la température de la respiration.
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Pointes magnétiques.
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Niveau sonore contrôlé.
Points faibles
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Les modes de séchage « professionnels » peuvent être un peu fastidieux.
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Panneau de commande peu intuitif.
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Câble trop long.
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Embouts qui chauffent après quelques secondes d’utilisation.