Test Klipsch Flexus Core 200 : une barre de son qui soigne la forme et l’ergonomie

Modernisant la formule des précédentes barres de son Klipsch, la Flexus Core 200 est un produit milieu de gamme à l’aspect assez premium. Il accueille pas moins de neuf enceintes, notamment deux dédiées à la verticalité. Non connecté, mais compatible Bluetooth, il est accompagné de l’application dédiée Klipsch Connect Plus.

Sans être révolutionnaire, ce modèle adopte la même philosophie que Sony pour ses gammes HT-A et Bravia Theater, ou que Yamaha avec sa série True X. Ainsi, la barre peut fonctionner de manière autonome, mais également être associée à des modules externes. Lesdits modules sont encore très peu nombreux à l’heure de la rédaction, se limitant à seulement deux références : les satellites surround Flexus Surr 100 et le subwoofer Flexus Sub 100, tous deux associés en mode sans fil.

Prix ​​et disponibilité

Le Klipsch Flexus Core 200 est disponible depuis avril 2024 en un seul coloris et au prix officiel de 499 €.

Conditions d’essai

Nous avons testé le Flexus Core 200 sous la version 1.2.0 du firmware avec l’application Klipsch Connect Plus en version 1.11.2.

Sans tomber dans le luxe, le Flexus Core 200 est pour le moins surprenant par sa qualité, du moins dans sa gamme de prix. Avec 111,8 cm de long et 8,5 kg, il n’a presque rien à envier à des références comme le Sony Bravia Theater Bar 9.

C’est simple, si l’on omet quelques créations rares et ouvertement premium, Devialet Dione en tête, la Klipsch se classe parmi les meilleures. Le châssis, très dense, est accompagné d’une façade recouverte de tissu et de grilles supérieures métalliques entourant un grand panneau de vinyle noir aux motifs boisés. Le tout est parfaitement assemblé et brille d’une certaine sobriété, non synonyme d’austérité. Le constructeur conserve sa touche, même s’il ne s’exprime que sur des détails.

Accessoires

Le Klipsch Flexus Core 200 est livré avec une télécommande dédiée (piles incluses), un câble d’alimentation de 2 m, un câble HDMI de 1,5 m et un support de montage en forme de L. Ce bar est donc livré « clé en main ».

Intéressante, mais un peu trop légère, la connectivité du Klipsch risque d’être trop limitée pour de nombreux utilisateurs. Commençons par ce qui est le plus énervant : l’absence d’entrée HDMI. En effet, la marque se limite ici à un simple port HDMI eARC accompagné d’une entrée optique Toslink.

En plus de ces deux prises quasi obligatoires dans une barre de son, on retrouve une sortie RCA pour caisson de basses, un port IR (contrôleur infrarouge) en jack 3,5 mm et une prise USB-C limitée au rôle de chargeur externe. Enfin, un port propriétaire est intégré, un port pouvant accueillir le Flexus Transport (non inclus), une clé de transmission faisant la liaison avec les modules sans fil optionnels.

Cette simplicité filaire s’accompagne d’une connectique encore plus basique, puisqu’elle ne va pas au-delà du Bluetooth (puce 5.3). Pas de wifi ni d’Ethernet, et donc pas d’interaction avec les assistants vocaux. La partie Bluetooth apporte trois fonctionnalités : échange avec la télécommande, transmission de flux audio et support applicatif.

Malgré son apparente simplicité, la barre Klipsch se démarque positivement en termes d’ergonomie. Premier motif de satisfaction, le Flexus Core 200 ne fait pas l’impasse sur un affichage. Celui-ci, monochrome mais d’assez bonne taille, est lisible en toutes circonstances et suffisamment bien pensé pour mettre en valeur toutes les informations.

De son côté, la télécommande dédiée parvient, malgré un nombre limité de boutons, à couvrir l’ensemble des fonctions du produit, tout en restant très simple d’utilisation. Cerise sur le gâteau, il bénéficie du rétroéclairage des touches, une fonction qui constitue un luxe dans le paysage actuel. Enfin, une petite zone d’écran tactile sur la face supérieure du produit permet d’accéder à certaines commandes de base. Bref, même si cette barre de son n’a rien de futuriste, elle fait simplement les bons choix en termes d’expérience utilisateur.

Pour aller un peu plus loin, il est recommandé d’utiliser l’application Connect Plus. Ceci, bien que visuellement daté, confirme les bons choix de la marque. Il s’avère très simple d’utilisation et pourtant complet. A ce titre, on retrouve un égaliseur personnalisable, un accès à différents modes sonores, ainsi qu’un réglage des différents canaux. Le support des modules optionnels, Flexus Surr 100 et Flexus Sub 100, est également bien pensé, puisque le trio est alors regroupé en un ensemble.

Ambitieuse sans être impressionnante, l’architecture audio du Klipsch Flexus Core 200 a été créée en partenariat avec Onkyo, les deux constructeurs appartenant à la même maison mère.

On a ici droit à une disposition 3.1.2 avec neuf haut-parleurs : deux woofers à cône papier de 10 cm pour les graves, quatre haut-parleurs médiums/aigus à cône en aluminium de 5,7 cm de diamètre, deux gros transducteurs bande 5,7 mm (en façade) et un 19 mm. tweeter avec charge de klaxon. On retrouve ainsi deux haut-parleurs médium/aigu (large bande) et un tweeter au centre (canal central), un haut-parleur médium/aigu à chaque extrémité de la façade et un haut-parleur médium/aigu. tir vers le haut (Atmos) à chaque extrémité. Ce modèle est donc Surround/Atmos, même si on n’a pas droit à des enceintes latérales. Tout est alimenté par l’électronique fabriqué à Onkyo avec amplification de 180 W RMS.

Ni surprenant ni décevant, ce nouveau modèle de chez Klipsch est un produit techniquement solide, mais qui fait défaut sur quelques aspects, à commencer par ses réglages d’aigus.

Dans le bas du spectre, la performance du produit est très honnête, car l’extension et l’énergie sont là, donnant un vrai corps à l’auditeur, le tout sans compter sur des crêtes déraisonnables. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à faire trembler tous les meubles, mais le Klipsch existe toujours autour des 60 Hz.

Même s’il n’est pas très détaillé dans les basses, le produit garde des nuances, il ne tombe pas dans une bouillie sonore. Principal point fort du dispositif, les médiums parviennent à développer une belle richesse. Le son est généralement détaillé, agréable, sans accident. Bref, cette barre est assez polyvalente dans le grave et le médium, d’autant que la dynamique est loin d’être compressée.

En revanche, la personnalité sonore très typique de Klipsch rattrape le produit dès le haut-médium. Passé ce point, un creux apparaît, un creux qui rend l’écoute légèrement glauque sans être vraiment douce. On évite l’agressivité, ce qui est une bonne chose, mais pour tomber dans une représentation moins précise qu’elle ne devrait l’être, et surtout moins technique.

Le constructeur compense cette baisse par une augmentation assez importante autour de 10 kHz, augmentation qui se traduit par une scintillation générale et une sensation générale de déséquilibre et d’imprécision. Cette remarque est particulièrement frappante en musique, usage où certains excès sont exacerbés.

Expressif, le son manque alors de naturel, car on ne retrouve pas le mélange de puissance et de contrôle des meilleurs élèves du marché. En l’état, le Klipsch fait mieux qu’on ne le pense grâce à la qualité évidente des haut-parleurs intégrés, mais la marque aurait pu proposer plus. Bien sûr, un réglage est possible grâce à l’application, mais l’égalisation n’est pas suffisamment poussée pour obtenir un résultat satisfaisant.

Taillé pour reproduire une bulle Dolby Atmos, le Klipsch distille une scène sonore convaincante, voire parfaite. Comme beaucoup de ses adversaires, il parvient déjà à reproduire les effets Surround et Atmos, ce qui n’est pas rien, mais tout en restant assez timide.

Bref, le son a bien une dimension 3D, mais celle-ci reste confinée dans un petit espace. La représentation Surround est naturelle, mais ne dépasse que légèrement la largeur de la barre. Et la diffusion Atmos, s’élevant sans trop de difficulté à hauteur humaine, ne donne pas encore la sensation d’effets traversants. Malgré tout, le Klipsch Flexus Core 200 se classe parmi les bons élèves, ne perdant jamais de vue le côté naturel de la représentation. Il est également possible d’accentuer légèrement les effets via l’application.

Au-delà des effets 3D, difficile de se laisser impressionner par le canal central étonnamment timide. Lors d’une scène d’action notamment, les voix parviennent à peine à flotter, à se projeter vers l’avant. Il est bien sûr possible d’activer un mode Dialogue, mais au prix d’une partie de l’immersion.