Les nouvelles les plus importantes de la journée

Test du Thomson Qled Plus 55G6C14 : un téléviseur pas cher, intéressant, mais souffrant de défauts

Test du Thomson Qled Plus 55G6C14 : un téléviseur pas cher, intéressant, mais souffrant de défauts

Qualité des images

Comme vous pouvez le voir sur cette photo des sous-pixels, le Thomson Qled Plus 556C14 profite d’une dalle VA, donc normalement un bon contraste.

La structure des sous-pixels.

La structure des sous-pixels.

© Les Numériques

Ici, pas de mode Filmmaker malheureusement, il faudra se contenter d’un mode Film loin d’être parfait, sans doute la faute à une dalle trop entrée de gamme. Affecté par cette technologie, le contraste affiche un ratio correct de 4700:1 dans l’absolu, mais les noirs ne sont évidemment pas aussi profonds qu’en Mini-Led et Oled.


La colorimétrie n’est pas parfaite avec un delta E moyen de 3,6 dépassant donc le seuil de 3 considéré comme la limite à partir de laquelle l’œil humain perçoit les dérives de couleurs. De même, la température de couleur est un peu trop froide avec une moyenne de 6980 K – on préfère une valeur proche de 6500 K.

Côté gamma, on est là encore assez loin des attentes avec un gamma moyen de 2,04 au lieu de 2,4, avec des niveaux de gris trop sombres. Le téléviseur aussi se fout complètement des blancs très brillants, ici beaucoup trop surexposés, mais cela arrive parfois à des téléviseurs beaucoup plus haut de gamme.

Les angles de vision sont franchement médiocres et nous avons mesuré une perte de luminosité de 46% à 45°. On remarque immédiatement une dégradation de la luminosité et des couleurs lorsqu’on s’éloigne du centre de l’écran, ce qui peut être gênant dans certaines situations.

Île de Kongun super film….

© Les Numériques

HDR

Le téléviseur est compatible HDR10 et Dolby Vision, mais il n’y a aucune mention de HLG. Le HDR10+ de Samsung et Panasonic est totalement absent.

A gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre 10% ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre 10%.

© Les Numériques

La courbe EOTF de référence n’est pas très bien respectée et les scènes peuvent parfois être plus claires qu’elles ne devraient l’être, ce qui est dommage. La luminosité maximale est par ailleurs très limitée puisqu’elle atteint 250 cd/m². C’est très peu, et on peut considérer le HDR de ce téléviseur comme quasi inexistant. Certains concurrents dans le même segment de prix atteignent le double à 500 cd/m², comme le TCL C655 Pro, sans oublier des modèles plus haut de gamme qui dépassent les 1500 cd/m² sur Oled, comme le LG 55G4 – on peut aussi franchir les 2000 cd/m² m² en Mini-Led. On ne pourra donc pas profiter d’une vraie image HDR et il faudra faire attention si la pièce est très éclairée par le Soleil.

Au niveau colorimétrie, ce n’est malheureusement pas très bon non plus, puisque le delta E atteint 6,5 et les écarts sont flagrants. La couverture de l’espace colorimétrique DCI P3 mesurée à 90 % est assez standard pour les dalles LCD et n’est donc pas parfaite.

Delta E HDR en mode Film – moyenne 6,5.

© Les Numériques

L’espace Rec.2020 est couvert à 68%, ce qui est tout à fait correct et dans la même veine que ce que propose la technologie Oled. Le QD-Oled fait encore mieux, grimpant à un peu plus de 80 %.

A gauche, couverture de l’espace DCI-P3 ; à droite, le REC-2020.

© Les Numériques

Nuage et floraison

La technologie LCD Direct Led se ressent dès le déballage avec une légère fuite de lumière sur les côtés de l’écran et qui se remarque particulièrement dans les scènes sombres. LE opacification (points lumineux sur tout le panneau) est présent, tout comme le épanouissement (effet de halo autour des objets clairs sur fond sombre). C’est quand même énervant dans certaines scènes.

LE opacification et le épanouissement sont clairement apparents.

© Les Numériques

Réflectance

Les filtres antireflet sont réservés aux modèles haut de gamme, et si ces derniers peuvent descendre jusqu’à 18% de réflectance, voire 8% sur Samsung 65S95D, on reste ici sur une valeur plus modeste avec une réflectance de 41%. Des reflets seront donc présents si vous avez une fenêtre ou des lumières placées face à l’écran.

Ergonomie

Thomson a mis l’accent sur l’ergonomie et l’audio pour son Qled 55 Plus, comme nous le verrons un peu plus loin. On découvre un pied métallique bien fini qui permet au téléviseur de pivoter, ce qui devient assez rare sur le marché actuel, à part le Panasonic Z95A et le Philips OLED809. Ce pied mesure 28 cm de profondeur et devrait donc s’adapter à n’importe quel meuble.

Le téléviseur peut être pivoté selon les besoins.

© Les Numériques

La connectique est complète avec quatre ports HDMI (dont un eARC et deux 2.1), une entrée audio optique, trois ports USB-A (dont un 3.0), une entrée satellite et une antenne, un connecteur Comm Interface CI+, un port Ethernet et une prise casque. Le Bluetooth et le wifi sont évidemment présents.

Les connectiques et l’arrière du téléviseur.

© Les Numériques

Le téléviseur fonctionne avec une interface Google TV que l’on a désormais l’habitude de voir chez de nombreuses marques. Il a l’avantage d’être très complet avec toutes les applications de streaming habituelles, de Netflix à Amazon Prime en passant par Arte, France TV, Molotov et Canal+. Bien entendu, Chromecast est intégré pour diffuser du contenu depuis un smartphone ou une tablette, tout comme Google Assistant pour contrôler l’appareil directement à l’aide du micro de la télécommande.

La page d’accueil de Google TV.

© Les Numériques

Celui-ci ne respire pas particulièrement le haut de gamme, mais il possède tout ce qu’il faut en termes de raccourcis. Il a aussi l’avantage d’être rétroéclairé, ce qui est assez rare à ce niveau de prix.

La télécommande est rétroéclairée.

© Les Numériques

Jeux vidéo

Si le 120 Hz commence à faire son apparition sur certains modèles d’entrée de gamme, ce n’est pas le cas ici et il faudra se contenter du classique 60 Hz. Suffisant pour de nombreux jeux, mais le multijoueur compétitif sera un peu plus compliqué. Le retard d’affichage (décalage d’entrée) est heureusement contenu à 13,1 ms et il n’y aura donc aucun délai entre une action effectuée sur la manette et sa répercussion sur l’écran. En revanche, il faudra composer avec une rémanence élevée qui s’élève à 30 ms et fantôme (sentiers flous) derrière des objets en mouvement.

Comme sur de nombreux téléviseurs, le mode Jeu décale la colorimétrie vers des teintes plus froides. Le delta E moyen de 5,1 en HDR reste élevé, mais il est étrangement un peu meilleur qu’en mode Film !

Delta E en HDR en mode Jeu – moyenne 5,1.

© Les Numériques

Enfin, la connectique est composée de quatre ports HDMI, dont deux compatibles 2.1 avec ALLM (Auto Low Latency Mode) et VRR (Variable Refresh Rate). Aucune technologie de synchronisation FreeSync ou G-Sync n’est mentionnée… Vous l’aurez compris, le 55 Qled Plus peut être utilisé pour jouer à des RPG ou à des titres peu exigeants, mais les plus gros joueurs se tournera vers un modèle plus haut de gamme.

Points forts

  • Système de son efficace.

  • Pied pivotant.

  • Garantie 3 ans.

  • Système d’exploitation Google TV complet.

  • Télécommande rétroéclairée.

  • Connectivité complète.

Points faibles

  • Qualité des images.

  • Nuage et floraison très présentes.

  • Angles de vision limités.

  • Dalle sujette aux reflets.

  • Légère fuite de lumière sur les côtés.

  • Pas vraiment bon dans ce jeu.

Conclusion

Note globale

Comment fonctionne la notation ?

Le Thomson 55 Qled Plus dispose de fonctionnalités intéressantes compte tenu de son positionnement prix, dont un pied réglable, une interface Google très complète et même une petite barre de son en façade. Quelques manques de qualité d’image sont malheureusement fatals dans notre comparatif. La dalle choisie délivre des performances médiocres en termes de colorimétrie, de contraste et de luminosité, une pilule qui a du mal à passer pour un téléviseur. Cependant, certains concurrents font actuellement mieux à des prix assez similaires, voire inférieurs…

Quitter la version mobile