Test du kit home cinéma Klipsch Flexus : une expérience modulaire réussie, mais non sans défauts

Comme la gamme True X de Yamaha ou les produits HT-A et Bravia Theater de Sony, la gamme Flexus n’oblige pas l’utilisateur à acheter un kit complet. Cela lui permet de démarrer avec une simple barre de son et d’acquérir d’autres modules dans le futur.

Notre configuration comprend quatre éléments répartis en trois produits : la barre Flexus Core 200 vendue seule à 499 € ; le caisson de basses Flexus Sub 100 au prix de 349 € ; enfin, les deux satellites Flexus Surr 200, vendus au prix de 299 €. L’ensemble testé s’élève donc à 1147 €. Il existe cependant des packs non officiels créés par diverses marques, réduisant ainsi la facture.

Notre test se concentre uniquement sur les apports des deux modules Flexus Sub 100 et Flexus Surr 100 par rapport à la barre Flexus Core 200 utilisée seule. Nous vous conseillons évidemment de consulter le test de ce dernier au préalable. Très bien pensée, l’ergonomie est en tout point similaire à ce que nous avons observé avec la barre Flexus Core 200 seule. Qu’il s’agisse des commandes ou de l’application, tout s’emboîte dans son ensemble. Sur ce point, Klipsch ne donne vraiment pas l’impression d’avoir bricolé une solution à la va-vite.

Flexus Sub 100 : un supplément de basses bienvenu

Porté par la même esthétique que la barre de son, le caisson de basses Flexus Sub 100 arbore un revêtement en vinyle effet bois assez réussi. Pas trop encombrant (340 x 335 x 349 mm), bien que cubique, l’appareil est à la fois sobre et dense (9,4 kg), avec une qualité de construction un peu plus ordinaire que la barre de son, mais sans réel défaut. On perd ici quelques effets typiques de Klipsch, à commencer par les éléments couleur laiton, mais le résultat est très satisfaisant pour un produit à ce prix. D’architecture fermée, le dispositif accueille un seul transducteur à cône en papier de 25 cm, alimenté par une amplification de 80 W RMS.

Ce produit peut fonctionner en mode sans fil ou filaire via son entrée RCA bas niveau. Petite particularité/étrangeté, la connexion entre la barre et les modules n’est pas native, mais passe par un émetteur au format clé, appelé Flexus Transport. Livré avec le subwoofer, il se branche sur un connecteur situé à l’arrière du Flexus Core 200. Notons également qu’il est possible de configurer un duo de subwoofers via un switch deux positions placé à l’arrière.

Animé par une certaine ambition, le Sub 100 n’est pas une référence haut de gamme, car ce caisson de basse manque un peu de nuance et d’explosivité. Malgré tout, il parvient facilement à conserver une certaine rectitude (légère pente) et ne délivre jamais un son trop gonflé ou mou, malgré de légers débordements sur des morceaux complexes. La puissance est maîtrisée malgré une base technique assez classique. Surtout, on ne ressent absolument aucun phénomène de crossover entre la barre de son et le caisson de basses, car tout reste très linéaire, sans accident. L’apport du Flexus Sub 100 est donc ici incontestable, ne serait-ce que pour appuyer le sensationnalisme d’un film.

Flexus Surr 100 : canaux arrière pour un service minimal

De leur côté, les deux petites enceintes satellites laissent un sentiment plus mitigé. Là encore, l’assemblage ne souffre d’aucun défaut majeur, mais la qualité de construction semble bien en retrait par rapport à celle du Flexus Core 200, malgré la présence de grilles métalliques. Les Flexus Surr 100 sont loin d’avoir la majesté des modules équipant un LG S95 TR. Pas de surprise ici, aucune prise n’est présente hormis l’entrée secteur. L’appairage avec la barre s’effectue via un petit bouton dédié, la connexion étant assurée (côté barre) par la clé dédiée Flexus Transport. Chaque satellite intègre un seul haut-parleur de 7,6 cm avec cône en papier.

Somme toute basique, cette architecture ne permet évidemment pas aux enceintes de rivaliser à égalité avec la barre de son. La coupure est assez rapide dans le grave, d’où un net manque d’impact, et la représentation sonore reste assez directive. Le Flexus Surr 100 duo permet enfin de bénéficier de canaux arrière, ce qui optimise l’immersion, mais la contribution à la dimension surround, à la largeur de la scène sonore, reste faible. Si l’on ajoute l’absence de dimension Atmos (enceintes verticales), le gain n’est finalement pas très élevé lorsqu’on tente de s’approcher d’une bulle sonore 3D. En fait, ce module propose le minimum, rien de plus, à l’image de ce que pourrait faire le plus simple duo Surround.