Test du casque Van Rysel RCR. Sans défaut… à part un morceau de plastique
Un casque de route moderne dans son design, sexy dans sa forme, intégrant la technologie MIPS et surtout proposé à seulement 90€sur le papier, ce casque Van Rysel RCR MIPS ne manque pas d’atouts.
Après plusieurs mois de test, ce casque s’est révélé globalement très bien conçu et surtout confortable et très ventilé tout en étant relativement léger.
Quasiment sans défaut… à part un détail, qui ne gênera pas tous les utilisateurs. Mais les avis sur le site Decathlon et les retours que j’ai eu des utilisateurs montrent que ce défaut n’est pas neutre et gâche un peu tout au final pour ceux qui n’ont pas une tête adaptée. Dommage que les équipes Decathlon n’aient pas prévu de séparateur de sangles réglable en hauteur, car c’est son seul défaut.
Présentation
Le RCR MIPS est dérivé du RCR lancé début 2024. Les deux versions se différencient facilement, puisque le RCR est noir et le MIPS est disponible soit en bleu, soit en blanc mat comme ici. RCR pour Racer, le casque affiche clairement ses prétentions.
Ce casque de route très ventilé doté de 8 entrées et 7 sorties est conçu pour la plupart des sorties, que ce soit en montagne ou sur terrain vallonné. L’une de ces entrées est placée directement au niveau du front. Bien qu’il soit moins aérodynamique que le FCR, il a tout de même été développé avec l’aide de l’équipe professionnelle Decathlon AG2R La Mondiale.
Un casque avec une livrée blanc mat qui devrait s’adapter à n’importe quelle moto et tenue, avec un marquage Van Rysel argenté assez discret.
Les ouvertures de ventilation du RCR sont placées de manière stratégique pour s’adapter à votre position de conduite. Cela permet au casque de maximiser le flux d’air et de vous garder au frais lorsque vous grimpez en position verticale, tout en minimisant la traînée lorsque vous descendez à grande vitesse.
A l’intérieur, on peut également voir le travail sur les canaux qui guident l’air vers les sorties arrière.
Le réglage au niveau occipital se fait via une molette Turn-ring qui assure un réglage micrométrique avec réglage sur 3 niveaux en hauteur. Compatible avec les cheveux longs, il est possible de le mettre en queue de cheval.
Les sangles sont plutôt fines avec un séparateur moulé sous les oreilles, donc impossible de le régler en hauteur. Je reviendrai sur ce point. La finition est vraiment parfaite, avec une coque en polycarbonate qui recouvre proprement le polyuréthane grâce à une construction Dans le moule.
Le prix très bas ne se fait donc pas au détriment de la qualité de fabrication !
Bien que Van Rysel n’ait pas prévu de système dédié pour les lunettes, celles-ci peuvent facilement être placées dans les aérations latérales.
Avec 279 grammes en taille M, la promesse de 280 g est tenue. Le RCR fait clairement partie des casques assez légers.
70 € pour la version standard, et seulement 90 € pour cette version RCR MIPS. Quand on connaît le prix des casques actuels sur le marché, c’est même surprenant.
Sur la route
Habitué à des casques à 200, 300 ou même 400€, je ne peux pas honnêtement dire que j’ai ressenti une réelle différence en mettant ce RCR MIPS sur ma tête. Aucune raison de trouver 2 à 4 fois moins bien, loin de là.
Le réglage du serrage avec le système Turn-ring est simple et naturel avec un serrage uniforme sur toute la circonférence de la tête. La molette est certes plus épaisse que sur les modèles concurrents, mais cela ne pose aucun problème.
Un casque très agréable à porter et surtout très bien ventilé. Testé à des températures supérieures à 30°C, j’ai pu apprécier le travail sur cette ventilation même en dessous de 20 km/h. Et bien que les mousses soient très fines, notamment au niveau du front, la transpiration est bien gérée.
La ventilation au niveau du front permet de limiter les fuites sur les lunettes.
Certaines lunettes s’adapteront aux ports latéraux, mais toutes ne s’adapteront pas aussi bien, certains modèles bougeant un peu plus et pouvant ne pas s’adapter parfaitement si vous inclinez la tête vers le bas.
Aucun bruit parasite, aucune douleur ou pression, ce casque Van Rysel a vraiment monté d’un niveau par rapport aux productions précédentes et se situe quasiment au niveau des meilleurs.
Presque… si ce n’était une fausse note qui vient ternir ce tableau !
Le morceau de plastique de la discorde !
Venons-en au SEUL défaut de ce casque à la fin de ce test, c’est ce fameux séparateur de sangle qui se place sous les oreilles et qui « transforme » la double sangle en une seule mentonnière qui se fixe sous le menton.
Sur de nombreux casques (mais pas tous), cette pièce peut coulisser pour ajuster la hauteur. Ce n’est pas le cas ici puisqu’elle est moulée. Et si pour certains utilisateurs, cela ne pose aucun problème, dans mon cas, le séparateur touche le lobe de l’oreille des deux côtés.
Problème, cette pièce très fine devient vite gênante au niveau des oreilles avec un léger effet de cisaillement. Sans blessure, mais elle devient vite douloureuse et gâche vraiment l’expérience.
Il est surprenant que les ingénieurs et designers de Decathlon/Van Rysel aient manqué ce problème, à moins que tous ceux qui y travaillent aient un type de corps qui ne pose pas de problème.
Mais cela serait étonnant, car les avis publiés sur le site vont, pour certains, dans le même sens. Il n’y a donc qu’une solution, se rendre en magasin pour tester le casque. Il pourrait aussi vous convenir parfaitement et dans ce cas, bingo, sinon, si les séparateurs de sangles touchent vos oreilles, abstenez-vous !
Bilan
A 90 € pour cette version RCR MIPS, Il n’existe pas de meilleure proposition sur le marché aujourd’hui pour un casque confortable et ventilé tout en étant léger.
Un style moderne, une protection MIPS de premier ordre, mais dommage que les séparateurs de sangles ne soient pas réglables en hauteur. Sur le papier, c’est un petit détail, mais s’il touche vos oreilles, cela devient très inconfortable.
En espérant qu’une correction soit apportée rapidement par les équipes Van Rysel / Decathlon, car c’est dommage de gâcher un si bon produit avec une si petite pièce en plastique coûtant quelques centimes d’euro.