Test du casque Dyson OnTrac : un poids lourd aux mille couleurs

Construction et confort

Rappelons que Dyson avait fait couler beaucoup d’encre lors de l’annonce du Zone, car il combinait les rôles d’un casque nomade et d’un purificateur d’air personnel. En plus d’une visière pas franchement discrète, le Zone était extrêmement lourd à porter et ses très grandes oreillettes donnaient une allure particulière à celui qui le portait. Avec l’OnTrac, la firme britannique revoit en partie sa copie en commercialisant un casque plus léger, mais aussi beaucoup plus discret une fois posé sur la tête.

L’OnTrac à gauche; la Zone à droite.

© Numérique

Plus léger que le Zone, cela ne veut pas dire pour autant que l’OnTrac est un véritable poids plume, loin de là. En raison de sa conception dense en plastique et métal, il reste particulièrement lourd à porter, avec 451 g sur la balance contre 585 g pour le Zone, ce qui est une belle cure minceur. Il pèse toutefois bien plus que l’Apple AirPods Max (387 g), déjà considéré comme un casque imposant, et fait pâle figure face aux 238 g du casque Bose QC Headphones, modèle absolu de confort.

Ce poids important a un impact direct sur la sensation de confort. L’OnTrac exerce une certaine pression autour des oreilles, et pèse même sur la nuque lors de longues séances d’écoute. Cela nécessite de faire des pauses régulières, sans quoi le casque aura raison de votre nuque. Au moins, il n’y a pas de points de contact sur le crâne. Les coussinets sont très épais, d’une profondeur suffisante, et leur revêtement en tissu est très doux au toucher. Malheureusement, ils sont très chauds et peuvent être un peu trop étroits pour les formes d’oreilles plus larges.

Plusieurs couleurs de coussinets d’oreille et de coques sont disponibles à l’achat séparé au prix de 49 € la paire.

© Numérique

Hormis un confort mitigé, on a peu à redire sur la qualité de fabrication et le niveau de finition, tout simplement impeccables. L’arceau, souple et à large débattement, est identique à celui du Zone. Il relie les deux oreillettes à l’aide de pivots qui ne sont malheureusement pas pliables et qui pivotent uniquement vers l’extérieur, ce qui complique le port du casque autour du cou.

L’un des atouts principaux de cet OnTrac est la possibilité de le personnaliser. En plus de quatre couleurs de bandeau différentes, Dyson fournit huit coloris de coussinets d’oreille et autant pour les coques externes des oreillettes. Vous l’aurez compris, les coussinets d’oreille et les coques externes sont facilement amovibles, donc remplaçables en cas d’usure ou pour parfaire votre look. On note également que les coques métalliques attrapent facilement les traces de doigts et on peut émettre quelques doutes sur leur résistance aux rayures.

Accessoires

Le casque est livré avec un câble USB-C vers USB-C pour le chargement et un étui de transport plutôt unique. Celui-ci se replie complètement à plat lorsque l’OnTrac est retiré, ce qui le rend facile à ranger.

Expérience utilisateur

Des commandes pas toujours très réactives

Le Dyson OnTrac copie son fonctionnement sur celui du Zone et dispose du même duo de boutons. Le premier, situé à l’arrière de l’écouteur gauche, gère la mise sous tension du casque, ainsi que le lancement de l’appairage. Le second, à l’arrière de l’écouteur droit, se présente sous la forme d’un joystick et permet de contrôler la lecture, la navigation, les appels et d’invoquer l’assistant vocal de votre téléphone. Un duo intuitif qui s’est révélé parfaitement fiable.

On ne peut pas en dire autant des commandes chargées de changer le mode d’écoute. Pour passer de la réduction de bruit au mode Transparent, il faut tapoter deux fois sur l’une des deux coques, mais en plus de provoquer un bruit pas très agréable, cette manipulation n’est pas toujours reconnue, ce qui fait vite perdre patience.

Certaines actions sont accompagnées d’alertes sonores un peu trop fortes à notre goût. L’OnTrac dispose également d’un capteur de proximité qui orchestre le tout en mettant en pause et en relançant la musique lorsque le casque est retiré ou replacé sur la tête.

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Connectivité un peu austère

Dyson ne fait pas évoluer la connectivité de son casque par rapport au Zone. L’OnTrac bénéficie donc toujours d’une puce Bluetooth dépouillée de toutes fonctionnalités avancées. L’absence de codec récent (sauf LHDC), de multipoint, d’appairage rapide ou encore de support de la norme Bluetooth LE Audio est assez dommageable. La plus grosse frustration vient de l’obligation de déconnecter manuellement la première source pour en connecter une seconde. Qui dit même puce, dit latence équivalente. Celle-ci s’établit à 220 ms comme sur le Zone.

L’OnTrac peut néanmoins être utilisé en filaire via un câble USB-C vers mini-jack, malheureusement non fourni à l’achat. Le câble USB-C vers USB-C permet uniquement la charge et non la transmission de flux audio.

Application

Tout comme le Zone encore une fois, le OnTrac a accès à l’application MyDyson (iOS, Android). Cette application donne accès à quelques réglages comme les différents profils audio ou comment passer d’un mode d’écoute à l’autre. Il est également possible de surveiller le niveau d’exposition au bruit pour protéger au mieux ses oreilles. Le nombre de fonctionnalités accessibles via l’application s’arrête malheureusement là. Il n’y a pas d’égaliseur, pas de moyen de gérer la puissance de la réduction de bruit et encore moins de petits réglages supplémentaires pour personnaliser son expérience. De plus, il est obligatoire de créer un compte pour utiliser l’application.

l’audio

Sur le papier, le OnTrac propose une architecture acoustique similaire à celle du Zone. Ce dernier nous a impressionné par sa précision, sa richesse, mais surtout sa scène sonore ouverte et aérée, malgré une emphase prononcée et légèrement agressive sur les aigus. Dyson semble avoir effectué quelques ajustements sur les hautes fréquences, qui modifient quelque peu la signature sonore de son casque par rapport à son frère ventilé.

La différence de signature sonore entre les deux casques tient uniquement au comportement des aigus. Là où le Zone mettait le paquet sur les hautes fréquences, le OnTrac se montre un peu plus timide sur ce registre et projette légèrement les aigus vers l’arrière de la scène sonore. Le résultat est un rendu sonore un peu plus voilé, donc une scène sonore un peu moins aérée.

Les composantes sifflantes de la voix et autres instruments aigus (cymbales, cloches, etc.) sonnent toutefois un peu moins agressives que sur le Zone. L’écoute est donc moins fatigante, mais perd un peu en ouverture et en niveau de détail. L’OnTrac conserve cependant un certain éclat qui, aidé par une belle technicité, permet au casque de bénéficier d’une certaine ampleur et de restituer fidèlement les différents timbres des instruments.

Comme pour le Zone, nous conseillons de sélectionner le profil d’égalisation Optimisé, qui met un peu plus les basses en avant que le profil Neutral, ce dernier sonnant un peu trop sec à notre goût. Le Dyson OnTrac parvient alors à offrir un rendu sonore riche et précis dans les basses et les médiums. Le casque profite d’une belle assise et les basses sont reproduites avec justesse, même si quelques débordements se font sentir sur des morceaux déjà très riches en basses fréquences. Les médiums sont également suffisamment précis et définis pour distinguer parfaitement chaque timbre et offrir une certaine intelligibilité aux voix, malgré le léger effet de voilement dû au retrait des aigus.


Isolation

L’OnTrac intègre la même technologie de réduction de bruit que le Zone. Il n’est donc pas étonnant qu’il offre les mêmes performances que son frère ventilé. La réduction de bruit est donc toujours aussi bien maîtrisée et permet à l’auditeur d’être plongé dans une véritable bulle de silence. Certains concurrents font toutefois légèrement mieux, à l’image du Sony WH-1000XM5, du casque Bose QC Ultra, de l’Apple AirPods Max ou encore du Sonos Ace récemment arrivé.

La différence avec ce dernier reste néanmoins assez minime : l’OnTrac atténue extrêmement bien les bruits du quotidien (bruit de moteur, roulement de train, ventilation, etc.). Il est également plutôt doué pour étouffer les voix humaines et sera donc un allié de taille dans un café bondé, une gare ou au milieu d’un open space. Le Dyson OnTrac est également adepte du vent.

Sans surprise, l’OnTrac propose le même mode Transparent que le Zone. La restitution de l’environnement est donc toujours aussi naturelle, aérée, et il est toujours possible de converser avec le casque posé sur les oreilles.

Points forts

  • Reproduction sonore riche, précise et équilibrée.

  • Réduction puissante du bruit et mode transparent.

  • Finitions impeccables.

  • Une autonomie généreuse.

  • Personnalisation des coques et pads.

Points faibles

  • Aigus un peu en retrait, rendu sonore légèrement voilé.

  • Poids important du casque qui impacte la sensation de confort.

  • Capture de la voix dans les choux en milieu bruyant.

  • Application austère, connectivité limitée, commandes pas toujours fiables.

Conclusion

Marque mondiale

Comment fonctionne la notation ?

Pour sa deuxième tentative sur le marché des casques portables, Dyson continue d’impressionner avec une maîtrise digne des modèles haut de gamme actuels. On regrettera cependant le peu de nouveautés et d’améliorations par rapport au Zone, hormis un design moins imposant et un poids moindre. Aussi confortable soit-il, le OnTrac n’en reste pas moins un casque difficile à porter dans le temps en raison de son poids inoubliable. On pourra se consoler avec sa dimension personnalisable, qui ne manquera pas de ravir les amateurs d’objets colorés.

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.

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