Test de la Beats Pill (2024) : une enceinte portable durable et puissante

Beats n’a jamais complètement disparu du marché des casques et écouteurs, comme en témoignent les récents Solo 4 et Solo Buds. On ne peut pas en dire autant du segment des enceintes Bluetooth. En 2012, la firme américaine sortait son tout premier modèle, la Pill. Passée sous l’égide d’Apple en 2014, la marque propose deux nouveaux modèles l’année suivante : la Pill+ et la Pill XL. Et puis, plus rien jusqu’à l’été 2024.

Après une telle absence, impossible de parler d’un simple renouvellement de la gamme, même si le design en forme de pilule est toujours là. Beats a logiquement entièrement revu la base technologique de son enceinte. Connectivité remise au goût du jour, nouveau woofer censé apporter 28% de puissance en plus, autonomie passant de 12 à 24 heures, et une fonction kit mains libres qui se fait de plus en plus rare sur les enceintes portables voire transportables.

Prix ​​et disponibilité

L’enceinte Beats Pill est disponible à la commande depuis fin juillet 2024 au prix de 170 €. Trois coloris sont disponibles : rouge flamboyant, champagne et noir.

Conditions d’essai

Nous avons testé cette enceinte sous la version firmware 2C289 avec l’application Beats sur Android version 2.9.

Construction et transportabilité

Difficile de renoncer à un format iconique, même après une si longue absence. Toujours au format pilule, la nouvelle Pill est toujours aussi compacte et légère, 21,9 x 7,1 x 7 cm pour un poids de 680 g. À ce petit jeu, elle est bien plus légère que la Pill+ (746 g), mais bien plus lourde que l’une de ses concurrentes directes, la Sonos Roam 2 (430 g).

Le seul changement notable en termes de design est que la grille occupe désormais toute la face avant de l’enceinte. Pour le reste, le minimalisme d’Apple se ressent ici : un timide logo « b », quatre boutons de commande discrets et un revêtement en silicone au dos sans extravagances. Antidérapant, ce dernier permet une bonne prise en main et une excellente stabilité, même lorsque l’enceinte est posée dans l’herbe. Logiquement, compte tenu des bords arrondis, il est toujours impossible de la placer à la verticale.

Autre nouveauté, l’apparition d’une certification IP67. Comme la majorité de ses concurrentes, la Pill (2024) est donc étanche à faible profondeur et pour une courte durée. De plus, elle est censée rester imperméable aux fines particules de poussière ou de sable. Bien qu’elle soit nomade, comme en témoigne la sangle qui permet de la maintenir fermement ou de l’accrocher, cette enceinte Beats ne peut pas être qualifiée d’aventurière.

Il ne bénéficie d’aucune certification antichoc et son port USB-C n’est pas doté d’un cache de protection. Ainsi, même si sa qualité de fabrication est irréprochable, il semble plus précieux qu’un JBL Charge 5 ou un UE Boom 4.

Connectivité et diffusion sans fil

Comme sur la plupart des enceintes portables, la connectique se limite ici à un simple port USB-C. Dommage que Beats ait fait l’impasse sur l’entrée mini-jack 3,5 mm. Sauf qu’ici, le constructeur nord-américain va encore un peu plus loin que la concurrence. En plus de permettre la charge inversée, ce port USB-C peut être utilisé pour écouter de la musique via une opération peu intuitive (maintenir le bouton power tout en branchant le câble USB).

De plus, le Bluetooth 5.3 est bien sûr présent avec le support des codecs SBC et AAC. En revanche, comme sur la Sony ULT Field 1, la nouvelle enceinte Beats ne dispose curieusement pas de connexion multipoint. En termes de latence, les 194 ms mesurées constituent un score plutôt honorable. Ainsi, en utilisation sans compensation, le décalage entre le son et l’image est minime. Enfin, sans surprise, deux enceintes Pill (2024) peuvent être appairées afin de diffuser ensemble.

Expérience utilisateur

Ordres

Aussi simples que possible, les boutons de commande sont placés dans le silicone de la partie supérieure de l’enceinte. Bien qu’ils soient relativement petits, ils ont été conçus pour épouser la forme d’un doigt.

Cela permet de faire facilement coulisser ce dernier pour rechercher une commande. Revers de la médaille, cette discrétion rend l’utilisation en plein soleil pas toujours aisée lors des premières écoutes. Heureusement, quelques indications sonores de base, ainsi qu’une LED, sont là pour nous guider.

Tout à gauche, un bouton multitâche gère l’alimentation, l’appairage Bluetooth et le déclenchement de l’assistant vocal. Également multifonction, le bouton central contrôle la lecture/pause, la navigation dans les pistes et la prise d’appels. Toutes ces différentes actions s’effectuent par un appui court, un appui long, un double ou un triple appui. Et enfin, tout à droite, deux boutons sont responsables du volume.

Application

Fidèle à sa volonté d’intégrer le tout dans son écosystème, Apple ne propose aucune application iOS. Pour gérer l’enceinte sur iPhone, il faut se rendre directement dans les paramètres de son smartphone.

Si la simplicité de l’ergonomie est appréciable, notamment pour connecter rapidement son enceinte et gérer le son via le panneau de contrôle de l’iPhone, la proposition est plus que affamée par rapport à la concurrence. Seule la fonction Localiser son enceinte présente un réel intérêt.

Si l’application Android a le mérite d’exister, elle ne permet pas de faire grand chose de plus. Les deux sections Add Speaker et Share Speaker ne sont que des explications de fonctionnalités réalisables via les boutons physiques de l’enceinte. La présence d’un égaliseur aurait été un minimum.

Mains libres

A l’instar du récent Sony ULT Field 1, le Beats Pill (2024) propose d’être utilisé comme un kit mains-libres. Devenue rare sur les enceintes milieu de gamme, cette fonction est ici mitigée.

De près, le rendu sonore est clairement intelligible. Il est possible de tenir une conversation sans problème. Quelques artefacts s’invitent parfois à la fête, notamment en début de phrases, mais le résultat est satisfaisant.

l’audio

Depuis que Beats est passé sous l’égide d’Apple, ses produits se sont calmés en proposant une offre moins en plein essorPour cette Pill (2024), Beats et Apple ont revu la taille du woofer et sa composition. En plus d’être plus grand, il se pare désormais d’un aimant en néodyme censé déplacer davantage de volume d’air afin d’offrir un son à la fois puissant et précis. De plus, les haut-parleurs sont désormais légèrement inclinés vers le haut de 20°, afin que le son parvienne plus efficacement aux oreilles des auditeurs.

De fait, cette enceinte Pill sait flirter avec les abysses graves. Elle descend étonnamment bien dans les graves, ce qui confère à ce registre une excellente assise scénique. D’autant que cette extension a le mérite de ne pas s’effondrer lorsque le volume augmente. Ainsi, la grosse caisse percute, les pads de synthé ou les kicks électroniques résonnent chaleureusement avec un côté presque enveloppant. Sans retomber dans ses démons, Beats a parfois du mal à gérer cette débauche d’énergie. Dès qu’un morceau au mix complexe est lancé, la précision des basses devient assez moyenne.

Notons tout de même que les basses ne sonnent pas artificielles et ont le mérite de ne pas trop masquer le début des bas-médiums. L’intelligibilité de cette région de fréquences n’est pas exceptionnelle, mais reste correcte pour une enceinte de ce gabarit. Globalement, la précision du reste des médiums est plutôt bonne, mais l’ensemble manque parfois un peu de présence. Si les timbres de voix sont bien respectés, ils peinent par moments à émerger. D’ailleurs, ce manque de clarté est clairement audible en fin de ce registre. Et si vous avez envie de pousser le volume, sachez qu’une petite distorsion s’invitera, comme le suggère le léger pic entre 2000 et 4000 Hz. En dehors de cela, la Pill (2024) sait faire monter les décibels intelligemment.

Dans les aigus, la Pill a un profil ascendant plutôt séduisant. Il a le mérite de ne pas être incohérent, ce qui élargit la scène avec quelques effets traversants plutôt réussis. De plus, les aigus ne sont pas étouffés par les basses, ils s’expriment donc avec vigueur, donnant du corps à l’écoute.

Cependant, à force de vouloir trop obtenir de la brillance, certains instruments tombent dans une forme d’acidité. C’est notamment le cas des solos de guitare électrique. Par conséquent, l’écoute de musique amplifiée à fort volume manque parfois de naturel.

Points forts

  • Rendu sonore puissant et dynamique.

  • Bonne présence dans les graves et les aigus.

  • Conception et fabrication réussies.

  • Excellente autonomie.

  • Chargement inversé et écoute de musique via USB-C.

Points faibles

  • Un peu de gonflement dans les basses.

  • Les médiums sont trop en arrière.

  • Application manquant de fonctionnalités.

Conclusion

Marque mondiale

Comment fonctionne la notation ?

Soigneusement conçue, la Pill (2024) est une enceinte portable à la finition soignée et à l’ergonomie satisfaisante. Étanche (IP67), mais peu résistante aux chocs, elle dispose d’une excellente autonomie et offre une restitution sonore puissante et dynamique, notamment dans les graves et les aigus. Dommage que cela se fasse au détriment de l’intelligibilité des médiums.

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.

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