Test Canon Selphy QX20 : l’impression sublime et festive
On ne le dira jamais assez : la photographie, c’est avant tout le partage d’émotions. Nous ne parlons pas d’un énième partage numérique sur Instagram ou WhatsApp. Non, il s’agit du partage d’une vraie photographie, d’un tirage papier. Des photographies qui tapissent les façades des réfrigérateurs, décorent les bureaux ou décorent les murs de la maison. Même si la plupart des imprimantes jet d’encre de bureau peuvent parfaitement imprimer des images sur du papier photo, la mise en œuvre reste compliquée (il faut acheter du papier spécifique) et la qualité n’est pas forcément au rendez-vous.
Une gamme complète
Canon est un acteur important dans le secteur de l’imprimerie, notamment en photographie. La marque japonaise maîtrise efficacement l’impression laser et jet d’encre (imagePROGRAF Pro-1100), mais aussi des technologies plus confidentielles comme le ZINK (Zoemini), ou encore la sublimation thermique avec la Selphy CP1300 ou la plus récente Selphy QX10.
Petite sœur de cette dernière, la Selphy QX20 complète la gamme des imprimantes photo de poche, un modèle qui a la particularité d’imprimer en deux formats carte bancaire (cartouche XC-20L/XC-60L, 54 x 85 mm) ou carré (XS- Cartouche 20L, 72 x 85 mm).
Ergonomie
Si la Canon Selphy QX20 entre dans la catégorie des imprimantes nomades, sa technologie de sublimation thermique la rend un peu plus imposante qu’une Fujifilm instax mini Link 3 ou une HP Sprocket. Il ne tient pas dans une poche, mais ses dimensions de 102 x 146 x 33 mm et son poids de 470 g (entièrement équipé) permettent de le transporter facilement dans un sac.
Conception de briques
Après un QX10 aux formes arrondies, ce QX arbore un design parallélépipédique, plus sobre et moins singulier, proche d’une brique. L’interface reste extrêmement simple avec un seul bouton de mise sous tension et deux indicateurs de fonctionnement. Le papier se charge par le bas, et pour insérer la cartouche d’impression, vous devrez baisser la trappe sur le côté. Souple, il se manipulera sans difficulté, avec peut-être moins de risques de rupture lors des manipulations. Côté connectique, la seule visible est une prise d’alimentation au format USB-C. Pour imprimer, vous devrez connecter le QX20 à votre smartphone via wifi.
Application simple et créative
Côté application, Canon SELPHY Photo Layout est rapide à prendre en main et propose un large éventail d’options. Vous pouvez choisir d’imprimer une sélection d’images que vous pouvez également retoucher (orientation, recadrage, luminosité, saturation des couleurs et application de différents filtres).
Uniquement disponible sur smartphone (Android, iOS), l’application permet également de créer des assemblages comprenant jusqu’à six images. Vous pouvez également ajouter des éléments décoratifs pour personnaliser vos imprimés et jouer avec les textes et/ou les bordures. Le choix est relativement large afin de donner un nouveau ton à vos photos. Enfin, l’utilisateur a le choix entre une impression avec ou sans bordures.
Attention cependant, car le mode sans marge laisse… une marge. Qu’ils soient au format carré ou rectangle, les tirages disposent tous d’une marge de 1,5 cm pour prendre la photo ou écrire un petit mot. Un mode sans marge complet est impossible.
L’un des arguments du QX20 reste la possibilité d’imprimer deux formats photo, mais encore une fois, attention : on peut passer d’un format à l’autre sans attendre que la cartouche soit épuisée, mais il faut alors passer à la fois au papier et au papier. le ruban d’impression. Passer du carré au rectangle demande donc un peu de rigueur pour ne pas mélanger les consommables et l’ensemble semble assez fragile.
Enfin, on regrette que le chargeur ne puisse pas accueillir les 20 feuilles imprimables à l’aide du ruban. Vous devrez recharger le Canon Selphy QX20 dès les 10 premières images sorties.
Premières impressions
Une fois votre image ou création sélectionnée, nous commençons l’impression. Il faut environ 10 secondes pour la transmission des données en WiFi (Google Pixel 9 Pro XL), puis 45 secondes pour l’impression qui se fait en quatre passes (trois couleurs et une couche de finition).
Le tirage est bien plus bruyant qu’un tirage Instax avec un pic mesuré à 58 dB(A). Dans une ambiance festive, cela ne posera pas vraiment de problème.
Canon propose l’impression sur du papier autocollant, ce qui est une excellente idée. Retirer le film n’est pas évident, mais une fois que l’on a pris le coup, l’opération se fait rapidement et vous pouvez coller vos photos sur différents supports selon vos envies.
Qualité des images
La technologie d’impression par sublimation thermique permet d’obtenir des tirages de qualité, proche de ce que l’on obtient chez un photographe local (qui peut très bien utiliser une imprimante équipée de cette technologie). Les tirages se distinguent par un bon niveau de précision dans les détails et une excellente sensation de netteté.
Face à Instax
Nous avons réalisé un tirage d’un cliché identique avec l’Instax mini Evo et le Selphy QX20. Sans réelle surprise, le tirage Instax apparaît un peu plus terne, moins contrasté et moins dynamique. En termes de précision, l’impression thermique est plus fine, mais les différences sont finalement peu visibles sur le petit format carte bancaire, à moins d’y prêter une attention particulière. Cependant, ils peuvent facilement être mis en valeur en numérisant les photos à 600 dpi.
Colorimétrie flatteuse, mais peu fidèle
Le rendu des couleurs s’avère imprécis, nos mesures indiquant un delta E moyen de 7,5. On est assez loin d’une fidélité irréprochable, mais il faut garder à l’esprit qu’un tirage Instax a un delta E de 9,4 (Fujifilm Instax mini Link 3). Pour mémoire, pour que l’œil humain ne détecte pas les variations colorimétriques, le delta E doit être inférieur à 3. Là encore, la différence avec un tirage Instax n’est pas flagrante sur des paysages ou des portraits.