Test Apple Watch Series 10 : la reine des montres connectées tarde encore à devenir impératrice

C’est là que l’Apple Watch Series 10 se démarque des autres. Son boîtier en aluminium est plus large (46 x 38 mm) que celui de la Série 9 (45 x 39 mm), mais surtout 1 mm plus fin qu’avant (de 10,7 mm à 9,7 mm). La différence semble minime, mais elle est visible et surtout ressentie une fois le tocante enfilé. Non pas que les modèles précédents soient imposants, mais cette taille de guêpe fait son effet.

Et comme le boîtier est légèrement plus grand, Apple en a profité pour placer un écran avec une surface légèrement augmentée. On passe ainsi du 1,9 pouces affichant 484 x 396 pixels de la Series 9 à une dalle de 1,96 pouces affichant 496 x 416 pixels. On ne va pas se mentir, la différence est subtile… Il n’en reste pas moins que l’écran est d’excellente qualité, que ce soit au niveau de la luminosité ou de la résolution. Il reste lisible dans toutes les situations pour un confort non négligeable.

La Watch Series 10 est légère avec seulement 36,4 g mesurés lors de la pesée. Il possède un bracelet, en caoutchouc ou en textile, très agréable au poignet et qui n’irrite en rien.

Enfin, l’Apple Watch Series 10 est certifiée étanche jusqu’à 50 m. Il est donc possible de nager ou de se doucher avec. Evitez cependant les changements de pression trop brusques, comme lors d’une séance de surf ou de jet-ski. La montre résiste bien à une petite plongée, mais pas au-delà de 6 m.

Ce que tous ses concurrents envient, c’est l’expérience utilisateur précise de l’Apple Watch. Car le refrain reste le même : puisqu’elle n’est compatible qu’avec les iPhone, cette Series 10 s’avère parfaitement conçue pour eux. Il fonctionne sur la nouvelle puce du constructeur, la S10, qui permet d’utiliser l’assistant Siri sans réseau.

Pour naviguer dans l’Apple Watch Series 10, trois outils sont à la disposition de l’utilisateur. Il y a d’abord l’intemporelle couronne digitale qui, d’un seul tour, permet de faire défiler les options. Depuis le cadran principal, il donne accès aux widgets et autres notifications reçues. Un appui dessus ouvre le menu principal : c’est ici que s’effectue l’essentiel de la navigation puisque toutes les applications installées au poignet y apparaissent. De nombreuses applications populaires sont disponibles, de Strava au Monde en passant par L’Équipe, Calm, Outlook ou encore Shazam. On ne va pas s’en plaindre… Les notifications s’affichent également de manière extrêmement lisible et agréable. En appuyant à nouveau sur la couronne rotative, vous revenez au cadran principal.

Niché près du bord droit, le bouton latéral mène à un volet de raccourcis et de paramètres. Vous pouvez activer le wifi, le mode Avion ou Show, une alarme ou le talkie-walkie. Le tout est très intuitif et la montre connectée se comporte véritablement comme une extension du smartphone. Ceci étant dit, Apple n’apporte pas vraiment de nouveauté ici, l’expérience était déjà complète.

Enfin, le reste de la navigation est tactile. L’écran est très réactif et offre un grand confort. Tant qu’il pleut ou que vos doigts sont mouillés, il sera possible d’utiliser les fameux gestes. Appuyez deux fois de suite sur votre pouce avec votre index et vous ferez défiler un menu, répondrez à un appel ou arrêterez un minuteur. Il faut admettre que la fonctionnalité fonctionne plutôt bien et dépanne parfois.

Sur sa tranche gauche, l’Apple Watch Series 10 dispose de deux haut-parleurs pour écouter de la musique ou un mémo vocal. Grâce au microphone placé entre la couronne rotative et le bouton latéral, il est également possible de prendre un appel directement depuis votre poignet. Le son est correct, la qualité des appels est passable. Bref, une solution de dépannage fiable.

Pour profiter pleinement de votre Apple Watch Series 10, vous avez besoin de trois applications. La première, simplement appelée Watch, permet de la mettre à jour, de choisir le cadran parmi une large sélection ou de configurer un code de sécurité. C’est ici que tous les paramètres sont centralisés. La seconde, alias Santé, affiche toutes les statistiques collectées par la montre (qualité du sommeil, nombre de pas quotidiens, rythme cardiaque…). Enfin, l’application Fitness se concentre sur vos activités et répertorie vos exercices enregistrés. Il établit également les tendances de votre condition physique et vous offre l’accès à Fitness+, le service fitness. fabriqué à Cupertino.

L’Apple Watch Series 10 abrite un moniteur de fréquence cardiaque, un GPS, un capteur ECG, une boussole, un altimètre, un accéléromètre, un gyroscope, une jauge de profondeur, un thermomètre, un capteur de température et un capteur de lumière ambiante. Ouf ! Tout cela permet à la montre de fournir une surveillance globalement pertinente.

S’il n’intègre pas le GNSS bi-bande, il n’a pas à rougir, car ses traces GPS s’avèrent pertinentes et cohérentes ; aucun écart n’est à signaler en ville ou dans la nature.

Le cardiofréquencemètre assure de bonnes performances, quelle que soit la situation. Lors d’une séance de course à pied à rythme assez régulier, la tocante affiche des courbes cardiaques très proches de celles de la ceinture pectorale Polar H10 que nous considérons comme référence.

Pas de problème non plus lors d’une session fractionnée. Même face à cet exercice difficile (ci-dessous, une séance de course à pied ponctuée d’un bloc de cinq accélérations 30/30), la surveillance cardiaque reste impeccable.

On note également l’ajout d’un profondimètre jusqu’à 6 m, une fonctionnalité de la gamme Ultra.

Comme les autres montres connectées du marché, l’Apple Watch Series 10 propose de multiples fonctions liées à la santé. Ainsi, il permet de réaliser un ECG, de suivre le cycle menstruel ou encore d’afficher de nombreuses données supplémentaires. Bien évidemment, ce modèle 2024 suit également le sommeil de son utilisateur et, petite nouveauté, suit l’apnée du sommeil.

Nous ne disposons malheureusement pas de laboratoire d’essais pour évaluer la pertinence de ces données. On peut seulement dire que les résultats s’avèrent à chaque fois conformes à la réalité.