Ordres
Difficile d’imaginer manœuvre plus mesquine, mais Apple réussit le tour de force de ne pas intégrer de commandes de volume sur ses écouteurs, une fonction présente sur les AirPods Pro 2. Tout est en place cependant, y compris la petite encoche à retour haptique, ici légèrement moins creux que sur la version précédente.
Pour faire simple, nous sommes sur la même formule que les AirPods 3 et les premiers AirPods Pro en matière de commandes intégrées. Les pincements courts et longs des tiges permettent respectivement de parcourir les pistes et de basculer entre différents modes de réduction de bruit, mais le plaisir s’arrête là. Apple privilégie les technologies « keynoteesques », comme la prise en charge des mouvements de tête (à partir d’iOS 18). Bien entendu, la marque conserve la détection de port pour une lecture/pause automatique (via des capteurs thermiques), une fonction uniquement réservée à l’environnement iOS/macOS.
Application
Comme toujours chez Apple, il n’y a pas d’application dédiée, mais une intégration directe dans l’OS. Cette intégration se traduit toujours par la prise en charge de fonctions telles que l’appairage rapide, ou encore la commutation audio entre appareils.
Pour le reste, tout dépend de la version de l’OS. Ainsi, les fonctions les plus récentes, comme la détection de mouvements de tête ou la détection de conversation (le volume diminue lorsqu’une conversation est démarrée), ne sont prises en charge qu’avec les modèles fonctionnant sous iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia. Utilisables sous Android ou Windows, les AirPods 4 abandonnent la quasi-totalité de leurs fonctions dans ces environnements.
Connectivité
Bien que loin d’être ancienne, la partie Bluetooth de cette puce H2 n’offre pas les mêmes raffinements que ce que l’on retrouve sur de nombreux modèles Android. Pas de LE Audio ni de multipoint au sens classique du terme, pas d’appairage rapide ni de codecs avancés. Encore une fois, ces défauts sont en partie gommés par l’environnement Apple, qui place alors son propre appairage rapide, son propre Switch Audio, et même l’intégration de codecs plus avancés, du moins concernant la voix. À ce titre, les écouteurs mettent en avant la prise en charge de l’AAC-ELD, un codec à faible latence avec une fréquence d’échantillonnage de 48 kHz conçu par l’institut Fraunhofer. Sur le papier, cela optimise largement la qualité de la voix pour les applications de visioconférence ou de chat vocal.
Sans surprise, la connectivité, via les codecs SBC et AAC, est irréprochable, quel que soit l’appareil. La connexion est parfaitement stable et la portée est excellente. Concernant la latence, nous avons mesuré 280 ms, ce qui n’est pas particulièrement brillant. Ce chiffre est évidemment trop élevé pour des applications vidéo sans compensation de latence.