Test Amazfit T-Rex 3 : la montre connectée robuste mais accessible

Comme toute bonne montre destinée àde plein airl’Amazfit T-Rex 3 est imposante. Son boîtier mesurant 48,5 x 48,5 x 13,75 mm, gare donc aux petits poignets qui pourraient risquer de disparaître derrière lui. Il pèse aussi son poids (68,3 g), mais ici, pas de certification militaire MIL-STD-810.

Le T-Rex est étanche jusqu’à 10 ATM, suffisamment pour résister à la neige, aux averses, à la natation et même à certains sports nautiques à grande vitesse, comme le jet ski. Il sera même possible de plonger en sa compagnie, jusqu’à 45 m de profondeur, annonce le constructeur via une certification dédiée. Quant aux conditions extrêmes ou à la poussière, le constructeur affirme que le boîtier fonctionne sans problème entre -30°C et +70°C.

Sinon la montre est globalement très bien finie. Le boîtier en plastique est ainsi surmonté d’une lunette en acier inoxydable et d’un écran Oled de 1,5 pouces de très bonne facture. Très lumineux (2000 cd/m² annoncés), il est aussi capable de se faire discret pour ne pas éblouir la nuit. Enfin, la dalle affiche en 480 x 480 pixels pour une résolution de 322 ppi. Rien à dire de ce côté là. Le bracelet en silicone n’est pas standard – un petit tournevis est fourni pour le monter et le démonter – mais il est très agréable et n’irrite en rien.

Le T-Rex 3 fonctionne sous ZeppOS 4, le système d’exploitation Amazfit qui intègre GPT-4o d’OpenAI. Ce partenariat permet au constructeur de mettre en œuvre Zepp Flow, son assistant vocal. Puisque la montre intègre un microphone, il est possible d’invoquer cette intelligence artificielle pour configurer votre montre, accéder à certaines données ou encore dicter une réponse à un message. Le tout avec une fortune variable…

Cet assistant se présente comme une troisième façon de naviguer dans le T-Rex 3, les deux premières étant les boutons et l’écran tactile. Commençons par les quatre boutons poussoirs disposés par paires sur les tranches du boîtier. Fondamentalement, ils suivent la disposition Garmin, sans le bouton de luminosité. Les deux touches de gauche permettent de faire défiler les menus de haut en bas, tandis que le bouton supérieur droit permet de valider et le bouton inférieur droit permet de revenir à l’écran précédent.

En faisant glisser un doigt de haut en bas, un écran de raccourci s’affiche et permet de lancer le mode Show, Ne pas déranger ou encore de régler la luminosité. D’un simple glissement du doigt inversé, les différentes métriques mesurées par le T-Rex 3 défilent : nombre de pas, fréquence cardiaque ou encore météo. Les notifications sont accessibles en faisant glisser votre doigt de gauche à droite, tandis qu’un mouvement de droite à gauche vous renvoie au menu principal.

Dans l’ensemble, la navigation est agréable et fluide. Les notifications s’affichent confortablement grâce à la grande taille de l’écran. Comme mentionné précédemment, il est possible de répondre aux SMS par la voix, mais il est impossible d’appeler directement depuis son poignet, le T-Rex 3 ne disposant pas de haut-parleur. Si la montre dispose d’une puce NFC, Zepp Pay n’est pas vraiment disponible en France, faute de partenariat avec les banques. Il est cependant possible de stocker de la musique directement sur la tocante via l’application Zepp.

Ici, pas d’application tierce, il ne sera pas possible d’installer Strava, Deezer et consorts. Vous devrez donc vous contenter des applications préinstallées par Amazfit.

Le T-Rex 3 se synchronise avec l’application Zepp (iOS, Android) qui a beaucoup évolué ces derniers temps. Il est divisé en quatre parties. Le premier donne accès à toutes les données mesurées par la montre ; on retrouve des métriques brutes (nombre de pas, fréquence cardiaque), mais aussi des scores énergétiques calculés en fonction du sommeil ou de l’activité. Autant dire que l’appli n’est pas avare de données.

La deuxième partie est dédiée à l’exercice. Vous y trouverez, par exemple, un historique de toutes les activités enregistrées. La troisième partie est un peu particulière, car elle concerne Zepp Aura, une IA développée par Amazfit pour « améliorer la santé mentale et physique ». Selon la forme de la journée, il propose un choix de musiques personnalisées pour se détendre, mais aussi de nombreux conseils. Notez que de nombreuses fonctionnalités de Zepp Aura sont payantes.

Enfin, la dernière section vous permet de configurer directement votre T-Rex 3. Vous sélectionnez l’écran d’accueil, les notifications et gérez les applications disponibles sur votre poignet.

L’Amazfit T-Rex 3 abrite un moniteur de fréquence cardiaque, un GPS double bande, un accéléromètre, un gyroscope, un altimètre barométrique, un capteur de lumière ambiante et un capteur de température.

Commençons par le GPS bi-bande… Que ce soit en ville ou dans la nature, ses traces restent fidèles à la réalité. Ils ne s’aventurent jamais dans un immeuble ou un lac, on peut lui faire confiance.

Le moniteur de fréquence cardiaque garantit également des mesures de qualité. Lors d’une sortie sans variation d’intensité, les valeurs sont restées très proches de celles mesurées par notre ceinture pectorale Polar H10 que nous considérons comme très fiable.

Lors d’un exercice fractionné, les résultats sont moins convaincants. Si les courbes vont dans le bon sens, les valeurs maximales sont largement sous-estimées. Ainsi, l’Amazfit parvient à détecter des changements rapides, mais pas précisément.

Enfin, la montre suit le sommeil de l’utilisateur, sa forme physique générale et même sa saturation en oxygène. Autant de données que nous ne sommes pas en mesure de vérifier, faute de laboratoire dédié. Cependant, cette information semble cohérente avec notre ressenti, seule l’heure du réveil erre beaucoup (généralement 40 min trop tard).