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Tesla vend toujours moins de voitures que ses concurrents

Tesla vend toujours moins de voitures que ses concurrents

Tesla a publié en amont de ses résultats financiers les chiffres de production et de ventes de ses véhicules pour le deuxième trimestre 2024 qui vient de s’achever. Et comme prévu, ils ne sont pas très bons, avec un deuxième recul consécutif par rapport à l’année précédente. Comme au premier trimestre, le constructeur américain spécialisé dans les véhicules électriques a produit et vendu moins de voitures entre avril et juin 2024 que sur les trois mêmes mois de l’année précédente.

Ma Model 3 propre, un miracle. Image Génération Mac.

Dans le détail, Tesla a annoncé avoir produit 410 831 voitures, dont l’écrasante majorité (386 576) étaient des Model 3 et Model Y. L’entreprise a également vendu 443 956 véhicules, liquidant le stock qui s’était accumulé à la fin du trimestre précédent, au cours duquel elle avait produit plus de 46 000 voitures qu’elle avait laissées sur les bras.

Pour compenser un quart de baisse, Tesla multiplie les annonces

La firme d’Elon Musk a mieux géré ses stocks en réduisant sa production, et c’est une bonne chose d’un point de vue comptable, sans rien enlever au problème de fond. Alors que le milliardaire promet depuis des années une croissance exceptionnelle pour faire de Tesla le plus grand constructeur automobile mondial à long terme, cette promesse ne semble plus qu’un lointain souvenir. Le PDG préfère désormais miser sur l’intelligence artificielle et les robots, au détriment des voitures individuelles qui semblent perdre peu à peu leur place dans la stratégie de son entreprise.

Tesla ne semble plus intéressé par la production de voitures individuelles

Quoi qu’il en soit, il sera difficile de revenir dans la course sans une voiture sensiblement moins chère, ce qui n’est pas à l’ordre du jour pour Tesla à court terme. On pourrait trouver des excuses pour justifier les difficultés du constructeur américain en les liant aux incertitudes actuelles du marché automobile, notamment électrique, ou en évoquant le désengagement des constructeurs traditionnels, de Ford à Mercedes. La réalité est cependant plus complexe, comme le prouvent les succès retentissants que l’on retrouve dans cette même industrie.

Par coïncidence, le chinois BYD a également publié ses chiffres de ventes pour le trimestre qui vient de s’achever et avec 426 000 véhicules entièrement électriques, il n’a pas encore dépassé Tesla, mais continue de croître au rythme promis à un moment par Elon Musk. C’est son record et c’est une croissance de plus de 20 % par rapport au premier trimestre 2024.

Même si ce succès reste pour l’instant largement limité à la Chine, le constructeur dispose d’une immense marge de manœuvre, notamment en Europe où ses prix sont actuellement bien plus élevés que dans son propre pays. Si ses capacités de production peuvent suivre, il devrait rapidement occuper la plus haute marche du podium électrique, détrônant au passage Tesla. À cet égard, le choix de BYD comme partenaire officiel (à la place de Volkswagen, tout un symbole) pour l’Euro 2024 en dit long sur sa stratégie vis-à-vis de notre continent.

La Dolphin est la voiture la moins chère de BYD en Europe, mais avec son prix affiché à partir de 34 000 €, elle est loin des prix cassés pratiqués par le constructeur en Chine et perd ainsi de son attrait par rapport à la production locale. Image BYD.

Les constructeurs chinois ne sont pas les seuls à se démarquer. En oubliant même le succès de l’EX30 de Volvo (marque européenne, propriété du constructeur chinois Geely), Kia a récolté de nombreuses précommandes en Corée du Sud pour son tout nouveau EV3 et les ventes du groupe coréen ont atteint des records aux États-Unis. Plus près de chez nous, Citroën semble avoir trouvé le succès avec sa nouvelle ëC3, même si le constructeur a bénéficié de la location Renault a raté ce cap, ce qui n’enlève rien à sa R5 remaniée qui devrait être disponible à terme à partir de 25 000 €.

Le point commun entre toutes ces voitures électriques est qu’elles sont moins chères avec un prix de départ autour de 30 000 €. C’est sans doute la clé désormais pour réussir sur ce marché et Tesla n’a rien à proposer sur ce segment. L’entreprise reviendra-t-elle sur sa décision et sortira-t-elle rapidement le fameux Model 2 prévu autour de 25 000 $ HT aux États-Unis ?

La concurrence ne l’attendra en aucun cas, comme en témoigne la présentation la semaine dernière de la Hyundai Inster, une petite voiture électrique dont les tarifs ne sont pas encore connus, même s’ils pourraient être sous la barre des 25 000 € en prix de lancement. Sortie prévue début 2025.

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