Terrorisme. Un russo-ukrainien arrêté avec des explosifs près de Roissy : ce que l’on sait

Un russo-ukrainien est actuellement en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonné d’avoir projeté des actions violentes, après avoir été blessé dans une explosion, a indiqué mercredi le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du JDD.

Fin mai, avant cette arrestation, le ministère de l’Intérieur avait fait état de 50 tentatives d’attentat déjouées par les services de renseignement français depuis 2017.

Que sait-on de cet homme ?

L’homme de 26 ans, qui possède des passeports russe et ukrainien, est arrivé « récemment » en France selon une source proche de l’enquête. Il possédait une chambre d’hôtel à son nom à Roissy-en-France (Val-d’Oise), près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

« Originaire du Donbass », le suspect semble avoir un « engagement pro-russe », après avoir « combattu pendant deux ans dans l’armée russe », a indiqué la source proche de l’enquête.

Pourquoi a-t-il été arrêté ?

Il a été pris en charge une première fois par les pompiers lundi soir et hospitalisé « même s’il présentait d’importantes brûlures suite à une explosion », a indiqué mercredi le parquet national antiterroriste (Pnat).

Dans sa chambre d’hôtel, « des produits et matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs » ont été retrouvés, a ajouté le Pnat. « L’un de ces engins avait explosé. » Selon l’une des sources proches du dossier, le jeune homme aurait été blessé à la tête.

Où en est l’enquête ?

Ce russo-ukrainien a été placé en garde à vue une première fois lundi soir. Puis, mardi, le parquet antiterroriste s’est saisi des faits et a ouvert une enquête sur des soupçons de projet d’action violente, avec des accusations de participation à une association de malfaiteurs terroriste et de détention d’explosifs ou de substances destinées à composer un explosif, en lien avec un entreprise terroriste.

Il est actuellement en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Selon Le Parisien, il aurait expliqué aux enquêteurs avoir fabriqué des batteries artisanales pour téléphones portables lorsque l’une d’entre elles a explosé.

Que sait-on de ses projets ?

Aucune des sources interrogées n’a pu, mercredi soir, préciser si le suspect est accusé d’avoir agi seul ou s’il est soupçonné d’avoir des complices.

« Il est passé inaperçu. L’un de ces passeports aurait pu lui permettre de repartir rapidement sans éveiller les soupçons. Je pense que c’est très inquiétant, cela montre à mon sens qu’on est bien en présence d’actions conçues, planifiées, organisées par les Etats », a déclaré Jérôme Poirot, consultant renseignement de BFMTV.