« Terrible nanar » ou « film grandiose » Les experts du cinéma s’extasient sur le voyage de Francis Ford Coppola à SF Megalopolis
Actualités culturelles « Terrible nanar » ou « film grandiose » Les experts du cinéma s’extasient sur le voyage de Francis Ford Coppola à SF Megalopolis
Mercredi dernier, le dernier grand projet de Francis Ford Coppola a été rendu public. Le film a fait sensation : si certains cinéphiles l’ont qualifié de génial, d’autres l’ont trouvé horrible. Il faudra aller le voir pour vous faire votre propre opinion !
Mégalopole a fait une sortie tonitruante, mais peut-être pas pour les bonnes raisons. Noté 5/10 sur Senscritique, le film a fortement divisé le public. Le blockbuster de Francis Ford Coppola (réalisateur de la trilogie Le parrain, Apocalypse maintenant, Dracula…) propose un voyage dans une mégalopole hybride entre Rome impériale et Amérique du Nord décadente. Le personnage principal, César, interprété par Adam Driver, est un architecte d’avant-garde qui tente de transformer la Nouvelle Rome en une véritable utopie.
Un public polarisé : certains y voient un chef-d’œuvre
Coppola a sorti 120 millions de sa poche pour réaliser toutes ses idées les plus folles pour ce projet qui le anime depuis 40 ans. Suite à un visionnage privé à Los Angeles, Coppola a décidé de condenser le long métrage, qui durait près de 3 heures, en un peu plus de 2 heures. Après cette diffusion privée et le festival de Cannes, les critiques reconnaissent que Mégalopolis est une proposition artistique ambitieuse. Mais en même temps on craint que le film ait du mal à être reçu par le grand public. Cependant, la figure d’Adam Driver, qui incarnait notamment Kylo Ren dans les films Guerres des étoiles de Disney, pourrait bien attiser la curiosité de plus d’un spectateur.
Francis Ford Coppola s’amuse, mais perd son public, tant le projet se révèle personnel (mégalomane), tout en traitant de sujets universels, idéologiques, politiques, sociaux et sociétaux. – Critique France Culture.
Ça fait ou ça casse
On n’a pas le sentiment de voir cet objet mûrir pendant quarante ans. Au contraire, ce nouveau style s’assume sans aucune retenue, sans surtout viser la maîtrise. – Critique suite à une diffusion à Cannes
Ce qui revient souvent dans les critiques, c’est cette impression de trop. Certains soulignent que Coppola voulait inclure tellement de choses que le mélange semble indigeste. Il s’agit notamment du mélange des genres entre un style épique et grandiose (dans ses costumes et décors) et un style rétro-futuriste.. Bref, les avis, tant positifs que négatifs, s’accordent pour dire que le film est inclassable.
Visuellement, le film n’a pas d’unité : les scènes de jour ont un aspect flashy, pas opulent, qui fait se sentir « fauché » malgré le budget, tandis que les séquences de nuit semblent sortir d’un autre film. – Critique de Devoir
On retrouve également ce mélange dans les thématiques qu’il aborde. Mégalopolis semble vouloir raconter beaucoup de choses : à la fois une romance entre César et Julia (interprétée par Nathalie Emmanuelle), mais il s’agit également d’enjeux de pouvoir politique et de question des interactions entre les technologies et les hommes.. Une partie du public y voit un « caprice » de la part du réalisateur italo-américain qui tente de transmettre sa perception extrapolée de la société capitaliste américaine.
De plus, les récentes accusations contre Coppola pourraient bien diminuer le nombre d’entrées pour son long métrage. C’est le magazine Variété qui rapporte l’information : le réalisateur aurait eu un comportement inapproprié envers les actrices sur ses plateaux de tournage. De graves accusations qui ne vont pas aider la réputation du long-métrage qui est déjà un four au box-office.