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Terminator, Robocop, JCVD, Alien… Pourquoi les héros des années 80 font de bons héros de jeux vidéo

Terminator, Robocop, JCVD, Alien… Pourquoi les héros des années 80 font de bons héros de jeux vidéo

Après « Robocop », « Star Wars » et même « Alien », en attendant « Terminator », Indiana Jones marque son arrivée. Un nouveau héros des années 80 qui s’impose sur consoles et PC, une tendance qui fait fureur.

Un fouet, un chapeau relevé et un visage qui apparaît dans l’obscurité et que tout le monde reconnaît. Les premières images de« Indiana Jones et le cercle antique a attisé les fans du célèbre archéologue, tant la ressemblance avec Harrison Ford des années 80 était particulièrement réussie.

Un nouveau héros qui débarque le 9 décembre sur consoles et PC (le 6 décembre en accès anticipé) dans un jeu digne d’un film. Il faut dire que la puissance des machines permet désormais de créer des œuvres que le cinéma peut envier et de recréer des personnages emblématiques plus vrais que nature, ravivant une pointe de nostalgie dans le cœur des joueurs plus âgés.

Séduisez les quadragénaires avec leurs madeleines de Proust

Si les films des années 80 ont largement profité de l’essor des consoles et des ordinateurs pour proposer des adaptations vidéoludiques, celles-ci ont longtemps été dépendantes des contraintes technologiques de leur époque : des jeux en pixels qui prolongeaient l’aventure pour les esprits les plus ouverts. Aujourd’hui, l’essor technique permet de se rapprocher du 7e art, et les studios ont compris que leur cible privilégiée – ceux qui peuvent aussi plus facilement s’offrir des jeux à 70-80 euros – avait besoin de la madeleine de Proust.

Indiana Jones et le cercle antique © Bethesda

Depuis plusieurs années, on voit fleurir des jeux qui puisent leur inspiration dans les films et franchises de cette décennie. Avant Indiana Jones, le héros « 50 % homme, 50 % robot, 100 % flic » a fait un retour réussi l’année dernière dans Robocop : Ville Rogue. Guerres des étoilesde son côté, est une plante vivace qui a multiplié les jeux depuis le début des années 80, jusqu’à Hors-la-loi de Star Wars sorti cet été avec sa bonne idée d’histoire originale et un style graphique qui rappelle le style cinématographique de la première trilogie, celle qui a bercé l’enfance de nombreux acteurs aguerris.

Si le cinéma emprunte de plus en plus au jeu vidéo, ce dernier sait aussi reconnaître le talent du premier dans la création de personnages ou d’univers. En plus de proposer des jeux de tous styles, Chasseurs de fantômes largement inspiré Le manoir de Luigi et l’aspirateur fantôme de Luigi. Étranger eu avec Extraterrestre : isolement un jeu digne de son ambiance oppressante, où le monstre vous poursuit sans relâche et où vous ne pourrez jamais tuer, vous obligeant à tout faire pour survivre. Le cinéma d’horreur a aussi ses équivalents vidéoludiques, tirés des univers de La chose ou Des clowns tueurs venus de l’espaceune blague notoire de l’époque, mais qui va raviver les amateurs du genre avec ses clowns tueurs complètement fous.

Des héros d’action conçus pour les jeux vidéo

Mais ce sont surtout les héros musclés, stars emblématiques de la décennie, avec notamment l’opposition savamment entretenue entre Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, qui ravissent les joueurs. Terminateur reviendra à l’action l’année prochaine avec le cyborg le plus célèbre du cinéma comme star. Broforce avait connu le succès en emmenant tous les Action Heroes de l’époque pour leur opposer de manière sarcastique avec des noms revisités, mais très explicites (Rambro, Demolition Bro, Brobocop, Ellen Ripbro, Brommando, etc.).

Partant de ce constat, les créateurs aiment aussi faire quelques clins d’œil à des figures emblématiques. Alors le jeu Tueur à gages s’offrira une extension autour de Jean-Claude Van Damme. Nicolas Cage a été mannequin pour Mort à la lumière du jour avec ses traits actuels, mais en hommage à ses personnages d’antan. De quoi lui redonner un attrait renouvelé pour son apparition dans le monde du jeu vidéo. Et qu’en est-il du jeu ? Chef du crime : Rocky Cityqui a compris l’attrait pour les années 80 et 90 avec sa palette de personnages ayant les traits d’acteurs et d’actrices célèbres, mais avec leurs visages d’antan (Chuck Norris, Kim Basinger, Michael Madsen, Danny Glover… ). Un fiasco total, mais une idée qui a fait sourire ceux qui ont connu cette époque.

Crime Boss: Rockay City - Official Launch Trailer

Comment expliquer ce regain d’intérêt pour la décennie et ses éléments clés de la culture pop et du cinéma de l’époque (Goldorak est également revenu sur le jeu) ? Par une nostalgie et une insouciance qui plaît aux joueurs, notamment aux quadragénaires dont ces héros ont fait les douces heures de l’enfance et les premiers souvenirs culturels. Une époque aussi où les choses semblaient plus faciles dans le divertissement, où les sujets abordés à l’époque n’étaient pas aussi sombres que les enjeux actuels (crise, environnement, climat, société…). Tout semblait facile et les joueurs ont aussi envie de retrouver cette ambiance.

Et les enfants d’alors sont aussi devenus les parents d’aujourd’hui, heureux de partager avec leur progéniture ce qui a forgé leur culture cinématographique avec un médium qui facilite la transmission : le jeu vidéo. Alors les héros et les références se multiplient. Si des franchises comme Star Wars sont intemporelles car elles ont su être créées de manière transgénérationnelle et ainsi s’adresser à tous les âges, d’autres connaîtront sans doute un grand retour. Retour vers le futur mérite un jeu moderne – même si le travail de Telltale était excellent.

Isolement extraterrestre © SEGA

Que dire de John McClane (Piège à cristal) qui semble fait pour être un héros de jeu vidéo ? Sa saga a suffisamment inspiré les jeux d’infiltration et d’action pour qu’il ait droit à sa propre histoire de qualité, comme aujourd’hui Indiana Jones, père spirituel de Lara Croft (Tomb Raider) et Nathan Drake (Inexploré). Tout comme les jeux d’horreur (The Thing, Halloween, vendredi 13, Nuit des morts-vivants et Griffes de la nuit) a donné naissance à un véritable genre de jeu vidéo d’horreur. Qu’ils agissent vite pour se remémorer les bons souvenirs des joueurs ! Les années 90 frappent déjà à la porte du jeu vidéo.

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