Quercy Tiny : un artisan construit des petites maisons mobiles et écologiques sur mesure

Sur le plateau de Metge, le paysage est bucolique avec ces bocages et la vue imprenable sur Figeac. En empruntant le Chemin du Travers, une petite maison en bois attire le regard. Elle est discrète, située tout près d’une belle prairie où paissent les vaches à l’abri des arbres.

A quelques mètres de là, dans un hangar de l’exploitation bovine familiale, Arnaud Luissier est en train de finaliser deux Tiny maisons. « Ils partiront bientôt à Estal pour un logement en location » explique l’artisan. Depuis deux ans, Arnaud construit des tiny house mobiles, respectueuses de l’environnement, économes en énergie et abordables. Ce nouveau type d’habitat séduit de plus en plus de monde en France. Avec plus de 150 fabricants en France, ces petites maisons sur remorques sont de plus en plus populaires. Arnaud a créé Quercy Tiny il y a tout juste deux ans. « J’ai découvert cette forme d’habitat à la télé et j’ai tout de suite été convaincu par cette forme d’habitat léger, sans impact au sol tout en ayant le confort d’une maison classique. Il ne s’agit pas de caravaning, même si l’avantage du Tiny permet à son propriétaire de le déplacer tout au long de sa vie. On y retrouve tous les standards d’une maison pouvant être raccordée aux réseaux d’eau et d’électricité. Nous construisons également des Tinys autonomes dotés de panneaux solaires, de toilettes sèches avec séparateur d’urine et petit poêle à bois. Cela dépend de ce que veulent les clients.

Des petites maisons conçues avec des matériaux biosourcés

En atelier, Arnaud finalise l’aménagement intérieur de sa prochaine commande. « Mes tout-petits sont conçus sur mesure sur une remorque avec un cadre en bois. Selon le budget du client, je peux proposer la version sans eau ou la version clé en main. Pour cette version intégrant le mobilier, les sanitaires, la cuisine équipée, les prix débutent à partir de 60 000 euros tout compris. Un espace de vie réduit qui entraîne également une limitation des dépenses énergétiques. « Après, cela dépend des attentes de chacun, explique Arnaud. « J’utilise des matériaux biosourcés locaux pour toutes les versions. J’isole le tiny avec un panneau composé de chanvre, coton et lin.

« L’aménagement intérieur est pensé en fonction des besoins de chacun. Par exemple, un client qui avait beaucoup de vêtements m’a demandé un maximum de placards mais il faut tout optimiser, l’espace avec la mezzanine n’excède pas 20m2. Il faut apprendre vivre sans surplus.

Du tourisme vert au bureau mobile, à chacun son usage

Pour construire un Tiny clé en main, il faut quatre mois de travaux. « Je suis artisan, je peux en faire quatre par an. Après, j’ai de plus en plus de demandes de bureaux conçus comme une annexe du domicile puisque le télétravail se développe. Avec mon fils, nous travaillons à la création d’une scierie. Il me fournira le bois nécessaire à la construction des Tinys mais aussi pour développer de nouvelles formes d’habitat résilient à base de containers usagés.

Clémentine, la femme d’Arnaud, s’occupe de la location d’une tiny house qui est actuellement sur Airbnb. « Les clients sont ravis de pouvoir expérimenter cette forme d’habitat qui leur permet de se rapprocher de la nature. »

En France, les collectivités locales adoptent cette forme de logement pour loger étudiants, salariés ou encore personnes précaires. Le savoir-faire et la passion d’Arnaud pour ces nouvelles formes d’habitat plus résilientes ouvrent tous les possibles.