Tentative d’assassinat de Trump : une campagne piégée dans une société ravagée par la violence
Donald Trump a été victime d’une nouvelle tentative d’assassinat, dimanche 15 septembre au soir, alors qu’il jouait au golf en Floride. Le canon d’un homme armé surgissant des buissons proches du parcours a été repéré à temps par les hommes de la police d’élite (Secret Service) chargés de sa protection.
Cinq cents mètres plus loin, l’oligarque américain jouait une partie, tout près de chez lui, sur l’un des joyaux de son empire foncier et immobilier, le Trump International Golf Club de West Palm Beach. L’homme qui a été visé par les tirs des agents a pu prendre la fuite, abandonnant son arme de guerre AK-47 équipée d’une lunette de visée, avant d’être rattrapé sur une autoroute voisine.
Il y a un peu plus de deux mois, Donald Trump était victime d’une première tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie. Légèrement blessé à l’oreille, il avait su immédiatement saisir l’occasion pour la retourner en sa faveur en exprimant sa détermination à « continuer le combat » pour reconquérir la Maison Blanche.
Ironiquement, la facilité avec laquelle le tueur en série a obtenu l’objet du crime a ramené au premier plan la terrible question de l’accès aux armes les plus sophistiquées sur un marché libre dont Trump est l’un des plus grands défenseurs.
Suspect possédé par une mission supérieure pour la cause ukrainienne
Le président Joe Biden a déclaré, une fois de plus, « soulagé « , louant les forces de sécurité. A l’instar de Kamala Harris, la candidate démocrate qui entend lui succéder, le dirigeant a affirmé qu’il y avait » il n’y a pas de place pour la violence politique ou toute forme de violence dans (notre) pays « Si la question du marché des armes totalement libéralisé refait surface, cette fois encore, elle ajoute d’autres indicateurs de ce qui alimente l’instabilité brutale du modèle social américain.
L’identité du personnage, neutralisé in extremis par les services de sécurité, brise les stéréotypes et suscite la confusion. Ryan Wesley Routh fait partie de ces soi-disant redresseurs de torts de la société civile qui ont bénéficié de toute l’indulgence, voire de la complicité, des autorités et des médias pour diffuser un ordre « libéral et démocratique » sur toute la planète.
Cet homme de 58 ans, propriétaire d’une entreprise de construction de logements à Hawaï, semble être animé par une mission supérieure pour la cause ukrainienne et est déterminé à tout sacrifier pour elle. « Je suis prêt à m’envoler pour Cracovie et à me rendre à la frontière de l’Ukraine pour me porter volontaire, me battre et mourir », il a écrit sur X. Et de rêver à haute voix d’un » armée civile massive » du monde entier pour vaincre la Russie de Poutine.
Un climat de violence envahit les campagnes
LE Le New York Timesà qui il avait accordé une interview en 2023 sur le sujet, révèle s’être consacré entièrement au recrutement de volontaires étrangers désireux de venir prêter main-forte à Kiev. Il confiait à l’un des journalistes du quotidien vouloir organiser le transport d’Afghans ayant fui les talibans pour les transférer du Pakistan ou de l’Iran vers le front ukrainien.
Tout cela en les équipant de faux papiers, se vantait-il à l’époque, sans que personne ne puisse connaître son degré de connexions, forcément nécessaires pour mener à bien une telle mission, avec les autorités ou les services d’espionnage de son pays. Embarrassé, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’était contenté de dire » condamner la violence » la politique aux Etats-Unis, sans parler de l’étrange profil « pro-ukrainien » du tueur prêt à passer à l’acte.
Qu’est-ce qui a pu motiver Routh dans sa volonté de liquider Donald Trump ? Aurait-il pu faire preuve d’un tel degré d’implication éclairée en Ukraine qu’il aurait fini par considérer la position de Trump, suggérant qu’il réduirait l’aide de Washington à Kiev, comme une sorte de haute trahison ? Au point d’aller jusqu’à vouloir commettre un crime à proximité d’un golfe de Floride ?
La réponse est sans doute à chercher chez les psychiatres. D’autant que le « super activiste » (sic) semble totalement rejoindre Trump et un consensus géostratégique entre démocrates et républicains, sur un autre dossier, celui de la Chine avec laquelle il faudrait, explique-t-il, se montrer « intraitable ».
Il n’en demeure pas moins que la double tentative de meurtre et les incidents qui se multiplient, comme ces jours-ci dans l’Ohio, autour d’alertes à la bombe orchestrant l’hostilité envers les migrants, où sont impliqués des fans racistes du candidat républicain, illustrent la montée en puissance d’un climat de violence, ouverte ou latente, sans précédent.
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