Tensions Corée du Nord/Corée du Sud : la Russie participera à un éventuel conflit aux côtés de Pyongyang, promet le Kremlin - 15/10/2024 à 16:27
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Tensions Corée du Nord/Corée du Sud : la Russie participera à un éventuel conflit aux côtés de Pyongyang, promet le Kremlin – 15/10/2024 à 16:27

Vladimir Poutine a signé en juin un traité avec la Corée du Nord qui prévoit une « assistance militaire immédiate » en cas d’agression armée.

Dmitri Peskov à Moscou, Russie, le 23 mai 2024. (PISCINE/YURI KOCHETKOV)

Dmitri Peskov à Moscou, Russie, le 23 mai 2024. (PISCINE/YURI KOCHETKOV)

Alors que les tensions continuent de monter entre les deux Corées, le Kremlin a rappelé mardi 15 octobre que la Russie et la Corée du Nord étaient liées par un pacte de défense mutuelle « clair ».

« La rédaction du traité ne nécessite aucune précision, elle est claire »

a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, interrogé sur la possibilité d’une implication de la Russie en cas de conflit armé ouvert entre les deux Corées.

L’armée nord-coréenne a dynamité mardi des tronçons de routes autrefois utilisés pour le commerce transfrontalier avec la Corée du Sud, selon Séoul, qui a indiqué avoir procédé à des « tirs de riposte », nouvel épisode dans la montée des tensions entre les deux pays.

L’un des vice-ministres russes des Affaires étrangères, Andrei Rudenko, a accusé les Sud-Coréens de

« une provocation qui compromet gravement la stabilité de la péninsule et aggrave les tensions »

. Le responsable a qualifié l’escalade en cours de « développement très dangereux ». « Nous pensons qu’il est temps d’y mettre un terme », a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes.

« Assistance militaire immédiate »

La Russie et la Corée du Nord se sont considérablement rapprochées depuis que Moscou a lancé une offensive contre l’Ukraine en février 2022, forgeant une alliance anti-occidentale.

Pyongyang est notamment accusé par les Occidentaux de fournir des quantités d’obus et de missiles à l’armée russe et par Kiev d’y envoyer des hommes.

Ce renforcement des relations a été illustré par la visite à Pyongyang en juin du président russe et la signature d’un traité de partenariat stratégique qui prévoit dans son article 4

« assistance militaire immédiate » en cas d’attaque armée

.

« Le plus important est que ce traité prévoit un partenariat stratégique dans tous les domaines, y compris celui de la sécurité », a souligné mardi Dmitri Peskov. Le traité ne précise pas si la Corée du Nord bénéficie du parapluie nucléaire russe.

Vladimir Poutine, parlant en septembre de la révision de la doctrine russe sur les conditions d’emploi de la bombe atomique, n’a pas évoqué son allié nord-coréen, contrairement à la Biélorussie, autre pays voisin, qui a été explicitement nommé.

Quitter la version mobile