Tensions avec Macron, Liban, antisémitisme… Ce qu’il faut retenir de l’entretien de Benjamin Netanyahu avec Laurence Ferrari
Un cessez-le-feu est-il possible entre Israël et le Hezbollah ? Quel regard porte-t-il sur la France après les déclarations polémiques d’Emmanuel Macron ? Que répond-il à ceux qui l’accusent de s’en prendre aux populations civiles ? Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu répond aux questions de Laurence Ferrari sur Europe 1 et CNews.
Benjamin Netanyahu parle d’une « guerre de civilisation contre la barbarie »
Plus d’un an après le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu explique mener « une guerre de civilisation contre la barbarie ». « Nous ne nous battons pas seulement pour nous-mêmes, mais nous nous battons aussi pour vous. Nous sommes vraiment de retour au Moyen Âge. Ce sont des auxiliaires terroristes » qui ont mené une « sauvagerie qui rappelle celle des nazis », poursuit-il, évoquant également les assassinats. des professeurs de français Dominique Bernard et Samuel Paty.
« Nous sommes sur plusieurs fronts, nous avons eu de vrais succès et nous nous rapprochons de la victoire », promet Benjamin Netanyahu. « Nous n’accepterons aucun autre résultat que la victoire (…) Nous continuerons jusqu’à la victoire, nous gagnons », ajoute-t-il.
Le Premier ministre « extrêmement déçu » par ses échanges avec Emmanuel Macron
Sur Europe 1 et CNews, Benjamin Netanyahu revient sur sa colère exprimée envers Emmanuel Macron, qui a appelé à un embargo sur les armes contre Israël. « J’ai parlé avec le président Macron et j’ai été extrêmement déçu », insiste-t-il. « Il nous a soutenus au début de la guerre, mais petit à petit j’ai vu qu’il changeait de position et prenait des positions contraires à nos intérêts communs. Il a mis un embargo contre Israël. L’Iran n’a pas imposé d’embargo au Hezbollah ou au Hamas. » « , se souvient-il.
« Je veux libérer le Liban de la terreur du Hezbollah et de l’Iran », déclare Benjamin Netanyahu
Dénonçant l’Iran comme une « organisation de la terreur », le Premier ministre israélien affirme sur Europe 1 et CNews son objectif de « libérer le Liban de la terreur du Hezbollah et » de Téhéran. « Le Liban a été conquis par l’Iran, pas par Israël. Le Hezbollah a mis son joug sur le Liban. Nous combattons» le mouvement islamiste, souligne Benjamin Netanyahu.
Le Premier ministre assure que l’Etat hébreu ne veut pas s’en prendre aux casques bleus déployés dans le sud du pays. « Nous n’attaquons pas la FINUL », dit-il, comparant la stratégie du Hezbollah à celle du Hamas à Gaza. « Au Liban, le Hezbollah se cache derrière les positions de la FINUL, l’utilisant comme couverture pour mener ses attaques, et nous essayons d’éviter de toucher les forces de la FINUL », a-t-il déclaré.
« Il y aura une réaction », déclare Netanyahu après une tentative d’attaque contre sa résidence
Benjamin Netanyahu réagit à l’attaque de sa résidence privée dans le centre d’Israël. « Cette attaque contre un dirigeant élu d’une démocratie est abominable. C’est comme si des terroristes tentaient d’attaquer le président français et son épouse dans leur chambre », dit-il, assurant que l’Etat hébreu réagirait. « L’Iran nous a attaqués à deux reprises (…), donc il y aura une réaction. »
La priorité absolue est de libérer les otages
« C’est ma vie que je consacre » à la libération des otages : Benjamin Netanyahu réaffirme que libérer les personnes détenues à Gaza est la priorité de son action. « Mon frère est mort en essayant de libérer des otages (lors du raid d’Entebbe en Ouganda en 1976, ndlr), moi aussi j’ai été blessé lorsque nous essayions de libérer des otages. Nous en avons libéré 117 vivants. Notre objectif est que tout le monde revienne », insiste le communiqué. Premier ministre israélien.
« Levez-vous, n’ayez pas peur » : Benjamin Netanyahu s’adresse aux victimes de l’antisémitisme
Interrogé sur la recrudescence des actes antisémites en France depuis l’attentat du 7 octobre, le Premier ministre israélien a voulu adresser un message aux Français de confession juive. «C’est une vraie maladie. C’est la haine la plus ancienne qui soit, et l’antisémitisme change de forme (…) Je veux dire à mes amis juifs, en Israël et dans le monde : « Lève-toi, n’aie pas peur, sois fier », et vous pouvez répondre aux antisémites. Ne les laissez pas gagner.