Dans les coulisses du conflit israélo-palestinien, de nouvelles révélations mettent en lumière les divisions internes au sein du Hamas et le rôle complexe de son chef, Yahya Sinwar. Selon les rapports, la direction du mouvement terroriste est en proie à des désaccords stratégiques majeurs.
Sinwar réclame un cessez-le-feu
Selon des sources anonymes citées par la chaîne israélienne Chaîne 12Yahya Sinwar aurait exhorté les dirigeants du Hamas hors de Gaza à poursuivre les négociations de cessez-le-feu avec Israël. Il les aurait mis en garde contre une escalade majeure entre Israël et l’Iran, suggérant une approche plus pragmatique. Cette position contraste avec l’image publique de Sinwar, souvent dépeinte comme un faucon intransigeant. Channel 12 affirme que ses relations avec l’Iran ne sont pas particulièrement chaleureuses, ce qui remet en question l’alignement supposé du Hamas avec Téhéran.
Divergences sur les relations avec l’Iran
Ces informations sont toutefois contredites par un article du Wall Street Journal. Selon le quotidien américain, lors des discussions sur le remplacement d’Ismaïl Haniyeh à la tête du Hamas, Sinwar aurait insisté pour que le nouveau leader soit proche de l’Iran, révélant des tensions internes sur l’orientation stratégique du mouvement.
Pressions internes et luttes de pouvoir
Sinwar serait soumis à une forte pression de la part de ses commandants militaires à Gaza. Il aurait également limité les négociations sur la libération des otages à un cercle très restreint, excluant la plupart des dirigeants du Hamas basés au Qatar.
La nomination de Sinwar à la tête du bureau politique du Hamas, après l’éviction de Haniyeh le 31 juillet, semble être une source de frustration pour lui. Selon la chaîne Channel 12, il s’agit d’un « piège », qui lui aurait conféré un poste sans réel pouvoir, vu qu’il se cache à Gaza.
Un leadership contesté
Cette situation permettrait à d’autres personnalités du Hamas, comme Zaher Jabarin, de gagner en influence au sein de l’organisation. La capacité de Sinwar à exercer un leadership efficace est mise en doute, compte tenu de son isolement forcé dans les tunnels de Gaza.