En avril, les taux hypothécaires ont fait une pause, se stabilisant en moyenne à 3,94 %. Malgré quelques ajustements à la baisse au niveau de certains établissements, la tendance baissière des derniers mois semble s’être momentanément interrompue, laissant les futurs acquéreurs en haleine.
En résumé :
Retour sur l’évolution des tarifs
Après avoir atteint un sommet à 4,24% (en moyenne) en janvier 2024, les taux hypothécaires ont commencé à baisser légèrement pour atteindre 3,99% (en moyenne) en mars 2024 (source :immobilier-danger.com). Toutefois, cette baisse semble s’être arrêtée en avril puisque les taux sont de 3,94% (en moyenne). Concernant les chiffres par durée de prêt, les taux sont de 3,76% sur 15 ans, 3,87% sur 20 ans et 3,95% sur 25 ans. LE meilleurs profils peut espérer obtenir des conditions plus avantageuses, avec un taux de 3,5% sur 20 ans.
Cécile Roquelaure, directrice des études à Empruntis, confirme cette impression :
Seuls 20% des établissements bancaires baissent légèrement leurs taux ce mois-ci, mais le majorité des banques laisser leurs échelles inchangées.
Néanmoins, Cécile Roquelaure note un réel effort de la part de certaines banques :
Les établissements bancaires les moins attractifs souhaitent se repositionner sur le marché du crédit et font donc des efforts pour conquérir de nouveaux clientsavec des réductions de taux allant jusqu’à 50 points de base dans le meilleur des cas.
Ceci étant dit, s’il y a une bonne nouvelle c’est celle de la nouvelle version du PTZ qui se veut plus flexible.
Modifications du prêt à taux zéro
Les emprunteurs surveillent attentivement les évolutions futures des taux hypothécaires pour déterminer si cette pause dans la baisse est temporaire ou non. Dans le même temps, le revue du prêt à taux zéro (PTZ) entré en vigueur le 1er avril offre de meilleures conditions aux ménages modestes, avec une possibilité de financement qui passe de 40% à 50% du bien acheté et un élargissement du plafond de ressources à 49 000 euros pour permettre à davantage de ménages d’être éligibles (source : economie.gouv.fr). Les aides de l’État peuvent donc s’élever entre 5 000 et 40 000 euros par achat immobilier.
La tendance n’est plus à la baisse
Ainsi, contrairement à ce que l’on peut lire dans certains grands médias, la baisse des taux hypothécaires s’est véritablement arrêtée pour le mois en cours. Bonne ou mauvaise nouvelle ? On peut considérer qu’il s’agit plutôt d’un mauvaises nouvelles étant donné que les légères baisses des mois précédents ne sont pas en mesure de compenser la perte de pouvoir d’achat.
Par ailleurs, on attend avec impatience l’évolution du projet de loi du député Lionel Causse concernant les normes HCSF, notamment l’article 2 concernant la levée du plafond du taux d’endettement à 35%, (source : assemblée-nationale.Fr).
Finalement, rien ne sera possible sans une véritable stratégie de relance de l’offre. N’est-ce pas précisément ce que le gouvernement nous « vend » ces derniers mois ? Comment résoudre cette crise de financement ? A vous de juger !
La vidéo à ce sujet
Je vous invite à regarder cette vidéo :
