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Lancé le 4 avril, le réseau social a dépassé les 4 millions de téléchargements.
TECHNOLOGIE – C’est une nouvelle mode très « vintage » qui s’empare des téléphones des adolescents. L’application française Ten Ten, qui transforme les smartphones en talkies-walkies, a été téléchargée plus de quatre millions de fois, moins de deux mois après son lancement le 4 avril.
Le succès du réseau social qui a envahi les téléphones des adolescents est tel que Ten Ten est actuellement l’une des applications les plus téléchargées sur Android et sur l’AppStore.
Le principe : toutes les fonctionnalités du talkie-walkie modernisées, sans avoir à l’emporter avec un appareil électronique encombrant dans sa poche arrière. Un concept qui semble plaire aux adolescents, car il leur permet d’établir un contact encore plus instantané qu’avec leur téléphone traditionnellement utilisé.
Exemple : les messages audio de leurs contacts sont diffusés automatiquement et en temps réel sur leurs téléphones portables, qu’ils soient verrouillés ou non.
Un casse-tête à gérer pour les enseignants
Car en fait, Ten Ten ne peut être utilisé qu’après avoir accepté quelques conditions, l’une d’entre elles étant d’autoriser l’application à accéder à votre microphone et à s’exécuter en arrière-plan. Cette fonctionnalité offre aux adolescents une nouvelle façon de se faire des farces, avec des messages bruyants indésirables envoyés pendant les cours ou même au milieu de la nuit. Faites attention à qui oublie de mettre le mode silencieux.
Mais la popularité du réseau social est aussi devenue un véritable enfer à gérer pour le personnel des écoles. Sur le forum en ligne Reddit, de nombreux enseignants partagent leurs expériences d’utilisation de cette application dans leurs salles de classe. « Les incidents se multiplient : insultes, cris, rires, appels à la prière, etc. », témoigne l’un d’eux. D’autres proposent des solutions, comme demander aux étudiants de mettre leur téléphone en mode avion, ou encore déposer leurs appareils électroniques dans une poubelle prévue à cet effet.
Une politique de confidentialité toujours pas finalisée
Outre les perturbations que Ten Ten provoque dans les salles de classe, l’application inquiète de par son caractère invasif et sa politique de confidentialité qui est encore en cours de finalisation.
L’application promet dans celle-ci qu’elle « ne vendra jamais » les données de ses utilisateurs et qu’elle « ne stocke même pas » les conversations. Cependant, les conditions d’utilisation et de confidentialité précisent également que les données telles que les noms, numéros de téléphone, contacts et modèles d’appareils des utilisateurs peuvent être librement exploitées par l’application. « lorsque cela est raisonnablement nécessaire pour atteindre nos intérêts commerciaux légitimes ».
Ces données pourront également être partagées dans le cadre d’un transfert commercial, c’est-à-dire dans le cas « en cas de fusion, de vente d’actifs sociaux, de financement ou d’acquisition de tout ou partie de notre activité à une autre société, ou lors de négociations relatives à une telle opération. »
Ainsi, après le buzz du réseau social BeReal, ce nouveau succès français repousse encore plus loin la limite de l’instantané dans le quotidien des adolescents.
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