Achat malin ou casse-tête logistique ? Les Français jonglent entre bonnes affaires et suivi colis incertain face aux géants du e-commerce asiatique !
Ils s’appellent Temu, Shein ou encore AliExpress. Ces plateformes de e-commerce venues de Chine s’imposent dans les habitudes d’achat des Français. Leur promesse : des produits tendance à prix cassés, livrés à domicile. Une équation séduisante à l’heure de l’inflation. Mais derrière ces bonnes affaires se cache un autre visage, plus complexe : celui de chaînes logistiques longues, opaques et parfois chaotiques.
Un boom en quelques clics
Selon une étude de 2024, près d’ 1 Français sur 3 a déjà commandé sur Shein ou Temu. Cette dernière, arrivée plus récemment, a rapidement conquis une large audience en multipliant les codes promos et en s’inspirant du modèle “social commerce” de TikTok. Résultat : une avalanche de commandes expédiées depuis des entrepôts situés à l’autre bout du monde.
Mais cette ruée vers les plateformes asiatiques ne va pas sans heurts. Délais de livraison flous, suivi officiel quasi inexistant, commandes perdues ou erronées : les consommateurs sont de plus en plus nombreux à exprimer leur frustration.
« J’ai reçu un seul article sur cinq, et je n’arrive pas à contacter le vendeur », confie Camille, 27 ans, qui a commandé une dizaine d’objets déco sur Temu. Certains utilisateurs, de leur côté, cherchent des solutions alternatives pour améliorer le suivi colis AliExpress et notamment via des outils comme Ordertracker, qui permettent de centraliser les informations de livraison, même lorsqu’elles proviennent de transporteurs peu connus.


La complexité du suivi international
L’une des principales critiques formulées par les utilisateurs concerne la traçabilité de leurs colis. Contrairement aux sites français ou européens, ces plateformes ne travaillent pas toujours avec les grands transporteurs connus du public. Le suivi se fait via des transporteurs locaux ou des partenaires logistiques peu identifiés.
Résultat : le numéro de suivi fourni n’est souvent pas reconnu sur les sites de Colissimo (La Poste), Chronopost ou DHL. Et les étapes affichées sur l’application restent vagues : “en transit”, “en cours de traitement”, “à la douane”… sans précision de date ni localisation réelle.
C’est dans ce contexte que certains outils externes commencent à se faire une place. Parmi eux, Ordertracker et 17 track permettent de centraliser le suivi de ses commandes, quel que soit le site ou le transporteur d’origine. L’intérêt ? Croiser les données de plusieurs transporteurs internationaux, même peu connus, et donner une estimation réaliste de la date de livraison. Une solution appréciée par les acheteurs réguliers qui veulent garder une visibilité sur leurs colis.
Des stratégies logistiques en pleine mutation
Face à la grogne de certains clients, ces géants du e-commerce asiatique réagissent. Temu, par exemple, a récemment annoncé vouloir déployer des stocks en Europe pour raccourcir les délais et améliorer la fiabilité des livraisons. Shein expérimente, quant à lui, des hubs logistiques dans le nord de la France et en Belgique.
Mais ces mutations logistiques prennent du temps. En attendant, les consommateurs doivent s’adapter, voire se professionnaliser dans leur manière d’acheter. D’autant que les politiques de retour sont parfois dissuasives : frais de renvoi à la charge du client, délais serrés, remboursement partiel…
“Je commande désormais uniquement les articles dont je suis sûr à 90 %, et j’évite les achats impulsifs”, explique Mehdi, 32 ans, habitué d’AliExpress.
Un enjeu européen à venir ?
L’essor fulgurant de ces plateformes soulève aussi des questions de régulation. En février 2024, le Parlement européen a évoqué la possibilité de renforcer les règles de transparence sur la provenance des produits et les droits du consommateur en cas de litige.
En parallèle, plusieurs associations de défense des consommateurs appellent à un étiquetage plus clair, notamment sur les délais de livraison estimés, encore souvent trompeurs. Car si la promesse est séduisante, la réalité, elle, demande encore quelques ajustements.
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