Tempête de verglas : « Ça va être maîtrisé très vite », estime Fitzgibbon

La tempête de verglas qui a plongé mercredi soir 1,1 million de Québécois dans le noir est d’un « ordre de grandeur totalement différent » de la crise survenue en 1998, estime le ministre Pierre Fitzgibbon, qui s’attend à ce qu’un tiers des abonnés revienne au courant d’ici 24 heures.
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Les pannes étant surtout en milieu urbain, « on pense que ça va être maîtrisé très vite », a indiqué M. Fitzgibbon, faisant le point avec son collègue de la Sécurité publique, François Bonnardel, à l’Assemblée nationale. .
« Pour les deux tiers restants, nous travaillons évidemment très dur pour le week-end », a-t-il déclaré.
Vers 9 heures jeudi matin, les autorités ont fait état d’environ 2 100 pannes. Plus de 1 100 travailleurs, dont ceux d’Hydro-Québec, des provinces voisines et de plusieurs sous-traitants étaient à l’œuvre.
De tous les clients sans électricité, la moitié se trouvent dans la grande région de Montréal. « La bonne nouvelle, c’est que de ces pannes, environ 25 % touchent 1 000 abonnés ou plus », a déclaré M. Fitzgibbon. La « très forte concentration » des pannes permet donc à Hydro-Québec d’intervenir à des endroits stratégiques, en rebranchant plusieurs clients en même temps.
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Montréal « dévastée »
Par rapport aux 100 millimètres de pluie verglaçante qui sont tombés en quatre jours sur le centre et l’est du Canada, il y a vingt-cinq ans, « ici, on parle de peut-être 20 millimètres », a minimisé le superministre de l’Énergie.
À certains endroits, cependant, jusqu’à 30 millimètres de glace sont tombés. « C’est une crise, il faut être très sensible à ça, Montréal est actuellement dévastée », a admis M. Fitzgibbon, alors que de nombreuses rues restent encombrées d’arbres déracinés.
Photo Agence QMI, Joël Lemay
Heureusement, cette fois, « on ne parle pas de lignes de transmission », a-t-il observé. « On se souvient, en 1998, les arbres tombaient sur les poteaux, puis il y avait des problèmes incroyables dans la région, raconte-t-il. […] L’ordre de grandeur est donc totalement différent. Ici, on parle de branches qui tombent sur des fils.
Il est encore trop tôt pour évaluer la valeur des dommages et les coûts de reconnexion des clients. L’épisode météorologique d’hier ne devrait avoir rien à voir avec celui de 1998, qui a été l’un des plus coûteux de l’histoire du Québec : les pertes financières pour l’économie québécoise se sont élevées à 250 millions de dollars. , et les coûts de restauration immédiate et de reconstruction des structures, à 1 milliard de dollars.
Précautions
Le premier ministre François Legault s’est envolé pour Montréal jeudi matin. Il devrait faire le point à son tour dans l’après-midi, en marge d’une visite au siège social d’Hydro-Québec.
« Actuellement, il n’y a pas d’urgence majeure sur le territoire », a assuré à son tour le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel.
Messages à ceux qui sont actuellement sans électricité et qui pourraient l’être encore plusieurs heures : « ce n’est pas le moment d’aller camper chez soi », a insisté M. Bonnardel, mettant en garde contre les appareils à gaz, dont certains pourraient être tentés d’utiliser pour se réchauffer.
« Ce n’est pas le moment de prendre des risques », a déclaré M. Bonnardel.
Compte tenu du cocktail météo des dernières heures, deux rivières sont présentement sous surveillance, soit les rivières Acadie et Châteauguay, a rapporté le ministre.
« La situation n’est pas préoccupante, mais sous surveillance », a déclaré le député de Granby.
Deux centres d’accueil temporaires sont actuellement mis en place, un à Cantley, en Outaouais, et un autre à Laval. Les personnes dans le besoin peuvent se référer à leur municipalité pour plus d’informations.
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