Témoignages. « Meilleure télé-réalité », « combat de coqs »… la folle semaine politique divise
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Témoignages. « Meilleure télé-réalité », « combat de coqs »… la folle semaine politique divise

Témoignages.  « Meilleure télé-réalité », « combat de coqs »… la folle semaine politique divise

« Entre les trahisons, les rebondissements et les moments comiques, j’ai l’impression de regarder la meilleure télé-réalité jamais réalisée. » Victor, grenoblois de 36 ans, s’est découvert très récemment une passion pour la politique. Car depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron au soir même de la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, rarement une semaine aura été aussi riche en actualités et rebondissements. Citons pêle-mêle l’union de la gauche et la création du Nouveau Front populaire, le ralliement d’Éric Ciotti au RN, l’épisode de la porte du siège du parti et l’éclatement des Républicains, ou encore le divorce entre Marion Maréchal et Éric Zemmour.

« J’avoue que c’est la première fois que je suis aussi passionné, poursuit Victor. « Je m’endors avec des vidéos sur l’actualité politique et la première chose que je fais au réveil, c’est de lire des articles consacrés à cet épisode historique. » « Tout va si vite ! » Ce qui est valable un jour ne l’est plus le lendemain. C’est un vrai feuilleton», renchérit Christine, Strasbourgeoise de 69 ans. « Depuis l’annonce de la dissolution, on ne parle presque plus que de ça avec mes amis et ma famille », renchérit Rémi, Mosellan de 26 ans. En cinq jours, on a assisté à l’union de la gauche et à l’éclatement de LR. « Cette phase de recomposition du paysage politique en France est passionnante à suivre. La France vient, je crois, d’inventer la polarisation gauche-droite à géométrie variable », observe Jacques, provençal de 68 ans.

« Mauvaise qualité de nos femmes et de nos politiques »

Mais tous les lecteurs ne se réjouissent pas des ralliements des uns et des accusations de trahison des autres. Colette, habitante des Hautes-Alpes de 69 ans, en a assez des comparaisons avec la fiction. « Arrêtez, arrêtez tout ! Nous ne sommes pas sur Netflix », affirme-t-elle. « Le suspense soutenu et la course au tweet le plus drôle ne me font absolument pas rire. Notre avenir est en jeu, la politique est sérieuse », ajoute-t-elle. « Toute cette séquence ne m’excite pas, mais elle m’inquiète profondément face à la piètre qualité de nos femmes et de nos politiques », regrette Jean-Luc, Tarnais de 64 ans.

« J’ai surtout l’impression que c’est un combat de coqs et que c’est à celui qui fait la proposition la plus « commerciale » de récolter les suffrages. Franchement, ça me fatigue d’avance », déclare Estelle, une Strasbourgeoise de 30 ans, qui affirme n’avoir découvert les résultats des élections européennes et de la dissolution que mardi, car la politique « n’est pas (son) sujet de prédilection ». . «Mais j’essaie de faire le minimum pour comprendre ce qui se passe dans mon pays», dit-elle. « Où tout cela nous mènera-t-il ? Je n’en sais rien, mais ça m’inquiète », résume Corentin, un Alsacien de 24 ans.

Alors que les partis mènent leurs campagnes, les électeurs se préparent à retourner aux urnes. « J’espère que les citoyens se mobiliseront le plus possible les jours de scrutin. Il faut que nos députés représentent le plus grand nombre, pour que chacun ait une bonne raison de se plaindre », conclut Rémi.

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