TÉMOIGNAGES. « J’ai eu beaucoup de demandes », se souvient le lauréat de « Ma thèse en 180 secondes » en 2023
Alors que le concours, à cheval sur la recherche et l’éloquence, a décerné mercredi soir un prix à Wendy Le Mouëllic, Camille Lakhlifi, la lauréate de l’édition 2023, explique comment « Ma thèse en 180 secondes » permet de faire connaître son travail.
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Il fallait être le plus clair possible. Les 16 finalistes du concours « Ma thèse en 180 secondes » se sont affrontés mercredi 5 juin, à Nice et c’était Wendy Le Mouëllic, de l’Université de Toulouse (institut de pharmacologie et biologie structurale) qui a remporté.
Sur scène, ces doctorants devaient expliquer en moins de trois minutes leur projet de recherche, sur des sujets souvent très complexes aux yeux du grand public. Il faut alors vulgariser le plus possible pour remporter ce concours et in fine, c’est souvent un moyen de vulgariser ses recherches.
L’année dernière, Camille Lakhlifi avait remporté : « J’ai l’impression d’avoir fait partie de la Star Academy des doctorants », elle se souviens. La spécialiste des sciences cognitives a présenté ses travaux sur l’excès de confiance : « Avez-vous des difficultés à admettre vos erreurs, à remettre en question vos opinions ou à demander de l’aide ? Vous souffrez peut-être d’un excès de confiance. J’oriente mes recherches en psychologie expérimentale sur le dépistage de l’excès de confiance chez les médecins. »simplifié le scientifique sur scène.
Pour résumer en 180 secondes seulement des années de recherche au Brain Institute, cette amoureuse du théâtre d’improvisation avait encore quelques cordes à son arc : « Nous avons dû trouver des moyens et des formulations pour transmettre des messages quelque peu complexes de manière intelligible. »
En remportant « Ma thèse en 180 secondes », les portes se sont ouvertes pour Camille Lakhlifi. Elle considère que cela « contribué à faire connaître (son) œuvre » depuis qu’elle a reçu « pas mal de demandes pour en parler lors de conférences de médecins ». « C’est plutôt une bonne chose car si je fais de la recherche appliquée c’est pour pouvoir ensuite en parler aux personnes intéressées »» s’enthousiasme-t-elle.
Le vainqueur de l’édition 2024 représentera la France lors de la finale internationale en novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.