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[Témoignages] Ils volent à l’étalage parce que le chariot d’épicerie est trop cher



La hausse des prix des aliments ne montrant aucun signe de ralentissement, certains consommateurs envisagent des solutions illégales pour mettre du pain sur la table. Le vol à l’étalage devient une option plus attrayante en période de pénurie de main-d’œuvre, bien qu’il ne soit pas sans risques. Deux personnes témoignent de ce qui les motive à voler à l’épicerie.

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Note de l’éditeur: 24 heures n’encourage en aucun cas le vol à l’étalage, qui est une infraction en vertu du Code criminel canadien. Nous avons voulu montrer que le contexte économique actuel peut pousser certains individus à transgresser la loi pour diverses raisons et nous considérons qu’il s’agit d’un phénomène d’intérêt public.

Voler par nécessité

Marlène* a commencé à voler quand elle était étudiante et gagnait un petit salaire. « Il y a une raison pure et dure à mes vols, c’est le manque d’argent. Quand je suis plus à l’aise financièrement, j’arrête », explique-t-elle.

Elle se souvient d’avoir commis son premier braquage pour impressionner un rendez-vous : « J’ai mis un magret de canard dans la poche de mon manteau. Je ne l’ai jamais admis à mon Date. Je ne me suis pas vanté d’avoir volé parce que je sais que c’est mal. »

Le vol à l’étalage est considéré comme un vol par la loi. Une accusation de vol à l’étalage peut entraîner un casier judiciaire, une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 $ et même une peine d’emprisonnement, selon la valeur des objets volés ou les circonstances aggravantes entourant l’infraction.

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Après avoir arrêté pendant un certain temps, Marlene a recommencé à voler à l’étalage. « Je travaille 40 heures par semaine, mais une fois mon loyer et mes charges payés, il me reste moins de 80 $ pour survivre la moitié du mois. Je fais appel à d’autres alternatives, telles que la poubelle plongée ou des banques alimentaires, mais si je vais à l’épicerie, je vole des choses qui ne rentrent pas dans mon budget », dit-elle.

En discutant avec son entourage, elle s’est rendu compte que plusieurs de ses proches envisageaient de voler à l’étalage pour des raisons plus politiques. « Pour moi, la motivation politique est venue plus tard. Maintenant, quand je vois des grosses chaînes s’installer dans les quartiers défavorisés pour faire des profits sur le dos de leurs employés, je me dis qu’un paquet de viande volé à 10 $, c’est ridicule », raconte Marlène .

Une forme de vengeance

Pour Sandrine, le vol à l’étalage ne fait pas une grande différence en fin de mois. Elle vole exclusivement vers l’épicerie près de chez elle, qu’elle décrit comme offrant « des prix ultra-élevés et un service moyen ».

« C’est une forme de vengeance », explique-t-elle. « Les grandes enseignes se remplissent les poches alors que les prix gonflent ! »

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Elle a commencé par voler des tomates qu’ils ont mises dans son sac sans payer. Depuis que le prix de la nourriture a augmenté, elle vole maintenant d’autres aliments qu’elle trouve trop chers.

« Cela me met en colère que des actionnaires s’enrichissent dans ce contexte. Ils devraient se serrer la ceinture comme le reste de la population. La nourriture est un bien nécessaire. Je ne préconise pas le vol à l’étalage, mais c’est ennuyeux de voir les épiceries se plaindre quand on sait combien elles jettent de nourriture », a-t-elle déclaré.

Selon une recherche de l’Université Dalhousie, les trois plus grands épiciers au Canada (Loblaws, Metro, Empire) n’ont fait que la moyenne des cinq dernières années. Sur les 31 milliards de dollars en nourriture gaspillée chaque année au Canada,

Un phénomène difficile à quantifier

Si l’on constate depuis 2022 que les vols à l’étalage sont plus nombreux, la pratique n’est pas facile à quantifier. Il s’agit d’un crime sous-déclaré : il arrive que le commerçant demande à un voleur pris en flagrant délit de rendre la marchandise avant de le bannir de l’épicerie, sans appeler la police.

Le manque d’encadrement, dû au faible nombre d’employés présents sur le plancher dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, facilite le vol à l’étalage. Le port du masque rend moins évident l’identification des suspects sur les images captées par les caméras de surveillance, selon Gary Sands de la Fédération canadienne des épiciers indépendants.

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Les pertes causées par le vol peuvent atteindre certaines épiceries canadiennes. Ils pourraient être invoqués comme une raison pour augmenter encore les prix, histoire de compenser les biens perdus, selon Sylvain Charlebois, économiste et analyste agroalimentaire, cité dans un article du Épicier canadien.

Ce dernier a ouvertement critiqué le recours au vol à l’étalage sur son compte Twitter, provoquant de vives réactions de la part de nombreux internautes. Beaucoup d’entre eux ont répondu : « Si vous voyez quelqu’un voler de la nourriture, vous n’avez rien vu.

*Les prénoms des personnes qui témoignent ont été modifiés pour protéger leur anonymat.

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