Nous l’appellerons Léana pour préserver son identité. La jeune femme d’une vingtaine d’années a subi des violences physiques et psychologiques de la part de son ex-compagne pendant près d’un an. Cette dernière est actuellement incarcérée en Guadeloupe pour ses activités liées au banditisme mais il continue néanmoins de la harceler via les réseaux sociaux et de la menacer de représailles par l’intermédiaire de ces amis.
Comment sortir de cette spirale de violence contre les femmes ? Léana (son prénom a été changé et sa voix transformée) a 20 ans et subit des violences de la part de son ex-compagne depuis un an. Les dernières fois qu’il l’a frappée, elle a été hospitalisée trois jours, puis une semaine. Elle a déposé deux plaintes, l’une pour violences conjugales, la seconde pour harcèlement et menaces.
Car depuis ces violences, son ex-compagnon a été condamné en Guadeloupe pour vol et est incarcéré. Mais il continue de harceler Léana. Il lui demande de l’argent, menace d’envoyer des hommes voler ses amis ou venir chez elle. Il lui demande de parler à son conseiller en probation afin qu’il puisse sortir de prison plus tôt.
La jeune femme est terrifiée et n’a pas encore entendu ses plaintes. Elle est passée de 75 à 59 kilos et prend des médicaments pour dormir. Elle est également suivie par un psychologue mais ne voit pas le bout du tunnel. Traumatisée, elle a l’impression d’entendre constamment la voix de son ex-conjoint. Elle pleure beaucoup.
Un schéma de violence ordinaire qui donne des frissons dans le dos. La procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbot, affirme : « La honte doit changer de camp ! »