TÉMOIGNAGE. L’actrice Isild le Besco explique sa plainte pour viol contre le réalisateur Benoît Jacquot
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Selon l’actrice, Benoît Jacquot l’a prise « comme muse et objet de fantasme » dès 1999, alors qu’elle avait 16 ans et lui 62 ans. Elle dénonce aujourd’hui des faits qui ne sont pas tous prescrits.
Isild Le Besco révèle les abus qu’elle aurait subis de la part du réalisateur Benoît Jacquot, avec qui elle entretenait une relation. Elle fait appel à la justice pour des faits qui ne sont pas tous prescrits. « Le temps d’identifier, de nommer qu’il y avait quelque chose qui n’était pas bon pour moi, aujourd’hui, je suis prête à porter plainte contre un homme qui m’a pris pour muse et objet de fantasme. Il avait 37 ans de plus que moi. »témoigne l’actrice, qui estime ne pas avoir d’entourage « très attentif ». Elle affirme avoir éprouvé une forme d’étonnement, proche de la tétanie.
« Cela incitera peut-être les tribunaux à revoir la définition du viol. Il y a avant tout un viol de l’esprit.”, explique Isild Le Besco. Autrefois opposée à l’idée de porter plainte, l’actrice a finalement changé d’avis et espère faire évoluer les lois et les mentalités. Contacté, l’avocat de Benoît Jacquot rappelle que le réalisateur conteste les faits décrits par la comédienne.
Outre Benoît Jacquot, Isild Le Besco s’est prononcée début février contre un autre réalisateur, Jacques Doillon, dont elle dénonce une forme de chantage sexuel commis en 2000, alors qu’elle espérait jouer dans le film Directement à l’ouestsorti l’année suivante. « Quand j’ai refusé de coucher avec lui, il m’a retiré du projet et a donné le rôle à sa fille », accuse-t-elle. Jacques Doillon, qui est également accusé de viols et d’agressions sexuelles par les actrices Judith Godrèche et Anna Mouglalis, a nié l’ensemble de ces allégations.