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Toulouse : clap de fin pour les 174 salariés du site de vente en ligne de matériel de bricolage BricoPrivé, leur licenciement par Les Mousquetaires est effectif

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C’est la fin d’un long combat social pour les 174 salariés du site de vente en ligne de matériel de bricolage BricoPrivé à Toulouse. Ils seront tous licenciés avant le début de l’été, par l’actionnaire majoritaire, le groupe Les Mousquetaires.

Après plusieurs semaines de discussions infructueuses et tendues entre le groupe Les Mousquetaires et les 174 salariés du site de vente en ligne de matériel de bricolage BricoPrivé à Toulouse, un accord a été trouvé concernant les modalités du reclassement. Mais il y aura 174 licenciements économiques avant le début de l’été.

Pour rappel, le groupe Les Mousquetaires (Intermarché, Bricomarché, Brico Cash, Rapide Pare-Brise, American Car Wash, etc.), actionnaire majoritaire de BricoPrivé depuis le rachat de l’entreprise toulousaine en 2020, a justifié cette décision par la poursuite du déclin des ventes et des résultats opérationnels en berne.

« Tournez dignement la page… »

« Nous aurions évidemment préféré qu’aucun licenciement ne soit prononcé, mais nous sommes au moins fiers d’avoir pu obtenir des avancées significatives dans le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour que les salariés puissent envisager dignement de tourner la page BricoPrivé », explique FO Karoline Vitrant, déléguée du personnel et représentante CSE de BricoPrivé. Selon cette dernière, les salariés du site situé avenue Bréguet ont pu négocier des délais supplémentaires avec leur direction dans le cadre d’une période de reclassement.

Négociations sur les congés de reclassement

« Nous avons réussi, poursuit Karoline Vitrant, à obtenir un congé de reclassement allant de 8 à 14 mois contre 6 à 10 mois initialement proposé par la direction des Mousquetaires. Notre direction a fini par comprendre que notre détermination était totale et qu’elle devait faire des efforts importants pour ses salariés si elle voulait que les négociations aboutissent. »

Par ailleurs, les 174 salariés n’ont pas été informés d’une date de fermeture du site de Toulouse. Ce sera probablement avant le début de l’été. Selon le représentant du CSE, le nombre de salariés concernés par le congé de reclassement n’a pas été communiqué par la direction, « il est en cours d’approbation ».

La piste d’un acheteur qui a avorté

La possibilité d’un éventuel repreneur de l’entreprise toulousaine a été, un temps, envisagée par la direction des Mousquetaires. Le nom de la société d’investissement toulousaine BJ Invest, fondée par Benjamin Jayet, circulait. BJ Invest est spécialisé dans le private equity, investissant au capital de sociétés non cotées à différents stades de leur développement. L’offre de rachat de BJ Invest prévoyait le maintien des 174 contrats de travail des salariés.

« Nous avons atteint notre objectif… »

Sauf que de nombreuses interrogations sur la solidité économique de cette offre et des doutes persistaient parmi les représentants des salariés quant au parcours du repreneur. « Aucun repreneur sérieux n’a présenté d’offre de reprise digne d’intérêt », confie Karoline Vitrant. Au final, les représentants du personnel se disent plutôt « satisfaits » de l’issue des négociations : « Nous nous sommes battus et nous avons réussi à atteindre notre objectif, à savoir servir et protéger au mieux les intérêts de nos 174 collègues qui vont perdre leur emploi au début de l’été.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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