« Nous avons commencé à préparer le passage d’une position défensive à une position offensive. » C’est ce qu’a déclaré dimanche l’armée israélienne, dans un communiqué repris par Reuters. « Au cours des derniers jours, une autre phase de préparation à la guerre du Commandement du Nord a été achevée, axée sur les entrepôts opérationnels de contingence pour une large mobilisation des troupes en cas de besoin », indique le texte. Dans le même esprit, le chef d’état-major israélien Herzi Halevi a affirmé que son armée « se prépare au scénario d’une guerre avec le Liban ». Ces déclarations interviennent alors que la nuit de samedi à dimanche a été marquée par deux frappes sur la Bekaa, à l’est du Liban, selon des informations de sources sécuritaires rapportées par notre correspondante Sarah Abdallah. Le premier visait la chaîne montagneuse de l’Anti-Liban et visait une zone située entre Janta (caza de Baalbeck) et la frontière syrienne. La seconde visait un entrepôt à Sifri, près de Baalbeck. Cette localité avait déjà été la cible d’une grève en mars. Une source de la Défense civile, citée par l’AFP, n’a fait état d’aucune victime. L’armée israélienne affirme que ces attaques ont visé « trois infrastructures terroristes de l’unité de défense aérienne du Hezbollah » près de Baalbeck, indique son porte-parole arabophone Avichay Adraee à propos d’un drone israélien « armé » de type Hermes 900. Par ailleurs, une femme, Alia Abdel Karim, a succombé à ses blessures samedi soir, après avoir été touchée par une frappe de drone mardi à Yarine (Tyr), selon une source médicale et l’Agence nationale de l’information. Selon des sources locales citées en début de semaine par notre correspondant dans la région, la victime résidait à Boustane, localité voisine de Yarine, où elle était allée se recueillir sur la tombe de ses parents avant la célébration du Fitr. L’aviation israélienne a bombardé Kfar Kila, ainsi qu’une zone située entre Jennata, Taoura et Deir Qanoun, à l’est de Tyr, pour la première fois depuis le 8 octobre. Selon une source sécuritaire, une maison de trois étages a été entièrement détruite. Des tirs d’artillerie israélienne ont également visé les abords des villages d’Aïta el-Chaab, Adaïssé, Berghoz et Houla. L’armée israélienne affirme avoir frappé un complexe appartenant à la force d’élite al-Radwan du Hezbollah dans le sud du Liban, dans un communiqué publié sur Telegram. L’armée a déclaré que ses combattants avaient frappé un « complexe militaire contenant sept structures militaires » appartenant à la force dans la région de Khiam. Il a ajouté avoir « frappé un centre de commandement militaire appartenant au Hezbollah dans la région de Taoura ».
Joumblatt pour un retour à l’armistice
De son côté, le Hezbollah a revendiqué dimanche la responsabilité d’au moins quatre attaques contre Israël. Il a notamment annoncé avoir visé avec des missiles la caserne israélienne de Zebdine, dans les fermes occupées de Chebaa. En outre, la milice chiite a affirmé qu’en réponse aux attaques israéliennes sur la Bekaa, elle avait ciblé « le quartier général de la défense aérienne et antimissile dans la caserne de Keila (sur le plateau du Golan) ». « La base de missiles et d’artillerie israélienne de Yoav a également été visée par des dizaines de roquettes Katioucha », ajoute le parti chiite. Ce dernier a également annoncé avoir ciblé « un complexe militaire rénové » de soldats israéliens et ses engins sur le site de Samaka, dans les hauteurs de Kfarchouba, à l’aide d’un drone suicide. Dans ce contexte tendu, l’ancien président du Parti socialiste progressiste et leader druze Walid
Joumblatt a rencontré à Aïn el-Tiné le président du Parlement, Nabih Berry, au sujet des développements au Sud-Liban. « Nous espérons trouver une perspective pour briser le mur de la haine et parvenir à un règlement acceptable pour mettre en œuvre la résolution 1701 », a déclaré M. Joumblatt après la réunion. Il faisait référence à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU mettant fin à la guerre de juillet 2006 entre Israël et le Hezbollah et prévoyant le retrait de ce dernier de la région frontalière. « Nous espérons un retour à l’accord d’armistice de 1949, qui prévoit une zone démilitarisée à la frontière tant du côté libanais qu’israélien », a ajouté le maître de Moukhtara.
« Nous avons commencé à préparer le passage d’une position défensive à une position offensive. » C’est ce qu’a déclaré dimanche l’armée israélienne, dans un communiqué repris par Reuters. « Au cours des derniers jours, une autre phase de préparation à la guerre du Commandement du Nord s’est achevée, axée sur les entrepôts de contingence opérationnels…