Teddy Riner, vainqueur du Grand Chelem de Douchanbé, marque des points et remonte le moral avant les Jeux olympiques de Paris 2024
S’il a obtenu une troisième médaille d’or, le 2 août prochain, à 18h45, à l’éphémère Grand Palais de Paris, qu’on imagine surchauffé par des spectateurs surexcités, Teddy Riner se souviendra sans doute que ce titre olympique commençait à se dessiner ce dimanche, 5 mai, au Tadjikistan. Le judoka français a remporté le Grand Chelem de Douchanbé dans la catégorie des + 100 kilos, face au local Temur Rakhimov.
En effet, ce succès permet au Guadeloupéen de 35 ans de faire un bond au classement de la fédération internationale de judo pour les Jeux (classement olympique), ce qui devrait lui assurer une place de tête de série – et des premiers combats théoriquement plus faciles. – dans un peu plus de trois mois, à Paris. Avant ce Grand Chelem, il était à 9 anse place, 14 points sur 8e et premier judoka « protégé » pour les Jeux. Ce succès lui rapportera 1 000 points.
En finale, Teddy Riner a failli se retrouver face à deux adversaires sur le tapis : Temur Rakhimov (26 ans, 6 ans).e au classement olympique, médaillé de bronze aux Championnats d’Asie en avril) et le public de Douchanbé, déchaîné pour soutenir « son » combattant, porte-drapeau du Tadjikistan aux JO de Tokyo, en 2021. Mais le Français, hermétique à cette ambiance, a dominé le combat du début à la fin, ne laissant aucune ouverture à son adversaire. Rakhimov, incapable d’attaquer et sanctionné à deux reprises par l’arbitre, a fini par céder après 2 minutes et 25 secondes de combat, par ippon après un joli mouvement de Riner. Le Français n’a eu qu’à saluer respectueusement le public – déçu – de Douchanbé.
Son dernier tournoi avant les Jeux ?
Riner s’était déjà imposé au Grand Chelem d’Antalya (Turquie) où, malgré sa réussite, il exprimait une certaine lassitude. Le champion olympique de Londres et de Rio a déclaré qu’il » fatigue « Et « sans désir », ce qui s’est vu sur le tapis, où il a semblé moins dominant que par le passé. En février, il remporte également pour la huitième fois le Grand Chelem de Paris.
Au Tadjikistan, le géant français a débuté sa journée en écartant facilement le Turc Munir Ertug, 32 ans.e monde, qui s’est rendu après 1 minute et 27 secondes de combat. En quarts de finale, l’Allemand Losseni Kone a à peine tenu plus longtemps, mais a fini par céder au bout de 2 minutes.
En demi-finale, Riner affrontait le Russe Denis Batchaev, 19 ans, qui, sur le papier, ne représentait pas pour lui un danger particulier. Mais le 129e le monde a créé la surprise en dominant par ippon en 8sont en finale le Finlandais Martti Puumalainen, champion d’Europe en titre. Riner a finalement battu Batchaev par ippon en accélérant après 2 minutes et 30 secondes de combat.
Invaincu depuis sa défaite face au Russe Tamerlan Bashaev en quarts de finale des JO de Tokyo en 2021, Riner a depuis remporté les Grands Chelems de Budapest en 2022, de Paris en 2023 et 2024, et donc d’Antalya et de Douchanbé. Sans oublier le titre mondial, le onzième de sa carrière, remporté à Doha il y a un an.
Ce tournoi au Tadjikistan pourrait être le dernier de Riner avant les JO de Paris, à moins qu’il ne décide finalement de participer fin mai aux Championnats du monde d’Abou Dhabi, où de nombreux points seront distribués pour le classement (2 000 pour le vainqueur). C’est l’une des raisons pour lesquelles l’équipe de France a choisi d’envoyer de nombreuses têtes d’affiche aux Emirats Arabes Unis.
Neuf judokas sélectionnées pour les JO seront certainement du voyage : Amandine Buchard (− 52 kilos), Clarisse Agbégnenou (− 63 kilos), Marie-Eve Gahié (− 70 kilos) et Madeleine Malonga (− 78 kilos) chez les femmes ; Luka Mkheidze (− 60 kilos), Walide Khyar (− 66 kilos), Joan-Benjamin Gaba (− 73 kilos), Alpha Djalo (− 78 kilos) et Maxime-Gaël Ngayap Hambou (− 90 kilos) chez les hommes.