Tazmamart : le CNDH lance une analyse ADN pour l’identification génétique des victimes
Confirmer les identités grâce aux progrès de la génétique
Concrètement, une commission composée de représentants de la Comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations de lierde la présidence du parquet, des experts du Laboratoire national de génétique de la Police scientifique et de Service de médecine légale de l’hôpital universitaire de Casablanca est allé à Institut de Génétique Nantes Atlantique (IGNA) en France en juin 2022 pour soumettre deux échantillons à un Processus d’extraction d’ADNLes résultats positifs obtenus en juillet 2023 ont permis de poursuivre l’analyse des autres échantillons restants.
Une opération en deux étapes
Cette opération de confirmation d’identité se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, la CNDH a réparti les familles en groupes, dont un groupe de familles de personnes âgées, qui procèdent à la test génétique à leur domicile, sous la surveillance de la procureur de la République. « Cette opération de réalisation de tests génétiques se poursuivra cette semaine, suite à la répartition des familles « Les tests génétiques seront effectués en groupe, notamment par un groupe de familles de personnes âgées, qui effectueront les tests génétiques à domicile, sous la supervision du parquet », précise le communiqué du CNDH. Dans un deuxième temps, le CNDH s’engage à communiquer aux familles les résultats de ces tests dès leur obtention et de continuer à accompagner les victimes, leurs ayants droit et leurs familles.
Une étape importante dans le processus de vérité et de réparation
Pour Ahmed Marzoukil’un des anciens Détenus de TazmamartPour un membre de l’association des victimes de Tazmamart, cette décision de la CNDH est « une étape importante, même si elle intervient avec deux décennies de retard ». « C’est une initiative positive que nous réclamons depuis des années, mais à chaque fois nous nous sommes heurtés à un refus catégorique, prétextant que les autorités ne peuvent pas nous aider à faire face à la situation. ADN n’était pas suffisante pour déterminer l’identité des restes« , explique M. Marzouki, déplorant le manque d’implication des rescapés et de leurs familles dans ce processus. « Nous ne comprenons pas la raison de ce changement de position, mais nous saluons cette démarche, tout en insistant sur la nécessité d’être associés à toutes les étapes de cette procédure, mais aussi à d’autres actions liées à la mise en œuvre de la Recommandations de l’IER » ajoute-t-il.
Vers une pleine reconnaissance et réparation
Au-delà de la confirmation des identitésl’association des victimes attend une reconnaissance et une réparation intégrale du préjudice subi. Comme le souligne le communiqué de presse de Association des victimes de TazmamartLe cas des survivants et de leurs proches « n’a pas été traité de manière satisfaisante jusqu’à présent ». « Nous apprécions cette démarche, mais en même temps, nous dénonçons le fait d’avoir été marginalisés et de ne pas avoir été impliqués dans cette procédure », précise le communiqué de l’association. Il convient également de rappeler qu’en plus de confirmer les identités et les compensation financièreLe CNDH s’est également engagé dans d’autres initiatives visant à préserver la mémoire de victimes de Tazmamart.
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