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Taylor Swift soutient Kamala Harris sur Instagram et se venge des « cat girls »

« Je vote pour Kamala Harris parce qu'elle se bat pour des droits et des causes qui, selon moi, doivent être défendus », a écrit Taylor Swift.
Axelle/Bauer-Griffin / FilmMagic « Je vote pour Kamala Harris parce qu’elle se bat pour des droits et des causes qui, selon moi, doivent être défendus », a écrit Taylor Swift.

Axelle/Bauer-Griffin / FilmMagic

« Je vote pour Kamala Harris parce qu’elle se bat pour des droits et des causes qui, selon moi, doivent être défendus », a écrit Taylor Swift.

CAT LADY – A première vue, la photo choisie par Taylor Swift pour accompagner son texte de soutien à Kamala Harris pourrait surprendre. Extraite d’une série d’images publiées par Le magazine Timeon y voit la star poser avec son chat dans les bras. La chanteuse enfonce le clou avec sa signature : « Taylor Swift, la dame aux chats sans enfant. » Un message subtil mais clair aux républicains, et à JD Vance en particulier, le colistier de Donald Trump étant connu pour ses attaques contre les femmes nullipares.

Le texte de Taylor Swift – qui a longtemps évité les prises de position politiques avant de soutenir un candidat démocrate dans le Tennessee en 2018 – était très attendu. La pop star la plus influente du monde a choisi la fin du débat entre Kamala Harris et Donald Trump pour partager son choix sur Instagram. « Je vote pour Kamala Harris parce qu’elle se bat pour des droits et des causes qui, selon moi, doivent être défendus. »elle le mentionne notamment dans son message.

Si la star met en avant le travail qu’elle a effectué pour se renseigner sur le programme et le profil de chaque candidat (et encourage ses fans à faire de même), elle souligne également la signification personnelle de son choix en faisant un clin d’œil à son statut de « dame aux chats ».

Un message à JD Vance et aux républicains

Il faut dire que la campagne américaine a été marquée par une obsession pour les questions de natalité. Entre le déclin tragique du droit à l’avortement sur une grande partie du territoire américain et les attaques contre l’accès à la fécondation in vitro dans le bastion républicain de l’Alabama, les questions de reproduction sont au cœur des divisions partisanes. Une figure incarne l’extrémisme des conservateurs sur ces questions : J.D. Vance, candidat républicain à la vice-présidence.

Le colistier de Donald Trump est connu pour son obsession pour la famille et l’éducation des enfants. Selon lui, le « Les parents devraient avoir plus de pouvoir (…) que les personnes sans enfants »En 2021, il est même allé jusqu’à suggérer qu’ils pourraient voter au nom de leurs enfants et donc avoir plusieurs bulletins de vote.

Mais c’est une remarque faite dans une interview la même année et exhumée peu après sa nomination qui a poursuivi le républicain dans cette campagne électorale. A l’époque, il estimait ainsi que les Etats-Unis étaient dirigés par «  une bande de dames aux chats sans enfants qui sont mécontentes de leur propre vie et des choix qu’elles ont faits. Et il a cité Kamala Harris et Alexandria Ocasio-Cortez comme exemples. Le républicain s’est depuis défendu, arguant que son commentaire ne visait pas les personnes qui n’ont pas d’enfants, mais était plutôt une critique du Parti démocrate qui est, selon lui, «  anti-enfant et anti-famille ».

La femme-chat, une figure menaçante

Il n’en demeure pas moins que cette attaque méprisante témoigne de la permanence du cliché entourant la « femme-chat », perçue comme à la fois pitoyable et menaçante. Comme le souligne Mona Chollet dans son essai Sorcières (éd. Zones), « Derrière la célèbre figure de la « vieille fille au chat », naufragée censée être un objet de pitié et de dérision, on aperçoit l’ombre de la redoutable sorcière d’antan, flanquée de son diabolique « familier ».

L’accouplement de femmes célibataires ou nullipares avec un animal déclaré comme « serviteur du diable » dans une bulle du pape Grégoire IX de 1233, elle n’est pas innocente. Elle contribue à la suspicion qui entoure tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule de la bonne mère promu par les conservateurs.

« Pourquoi avoir choisi cet animal pour symboliser l’abdication de ces femmes alors que le chat (…) est par excellence l’animal que l’on ne domestique jamais complètement ? » C’est ce que demande l’auteur Marie Kock dans son essai : Vieille Fille (éd. La Découverte). « L’indépendance du chat primera toujours sur l’affection qu’il pourra recevoir. Il fait exactement ce qui lui plaît sans se soucier de l’avis de ses maîtres. Et c’est peut-être justement ce qu’on reproche à la dame aux chats. Privilégier son indépendance à l’espoir d’affection, ne pas se soucier de l’avis de ses « maîtres ». »

Inverser le cliché

Ce stéréotype a beau être encore très présent, de nombreuses femmes ont choisi de se le réapproprier depuis plusieurs années. Avec une figure de proue : Taylor Swift, mère de trois magnifiques félins qui revendique pleinement son étiquette de « dame aux chats » et en a même fait une part de son identité. Dans une interview télévisée devenue culte, elle s’amuse à énumérer toutes les espèces de chats qu’elle connaît (et elle en connaît beaucoup !). Et sur TikTok, elle met volontiers en avant son obsession pour ses compagnons à quatre pattes.

Il n’est pas anodin qu’une star milliardaire, au succès planétaire, adulée par des millions de fans et dont l’influence n’est plus à souligner, se réapproprie avec autant d’enthousiasme un cliché sexiste. La preuve en est : le profil de Taylor Swift continue de déranger les conservateurs.

Dans une chronique publiée par Newsweek En juin de cette année, un éditorialiste n’hésitait pas à décrire la chanteuse comme un mauvais exemple pour les jeunes filles puisqu’elle n’est pas mariée et n’a pas d’enfants. « Nous devons nous demander si les choix qu’elle fait dans sa vie privée sont ceux que nous voudrions que nos sœurs et nos filles imitent ? »l’auteur se demande. Alors qu’Elon Musk a répondu au soutien de Taylor Swift à Kamala Harris sur X en proposant de « donner un enfant » et de « gardez vos chats ».

Du côté démocrate, on ne peut que se réjouir de cette opportunité de séduire à la fois les fans de la chanteuse et les amoureux des chats (ils sont nombreux). Tim Walz, le colistier de Kamala Harris, l’a bien compris. Dans sa réponse au texto de la chanteuse, il s’est réjoui de son soutien « en tant que propriétaire de chat (lui) aussi ».

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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