Le projet doit lancer dans les airs le « Vocity », un avion biplace (pilote compris), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en anneau au-dessus du cockpit.
(AFP/GEOFFROY VAN DER HASSELT)
Les promoteurs des taxis volants électriques espèrent toujours les expérimenter lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été, mais visent désormais une certification de leurs engins « à l’automne » par les autorités européennes, ont-ils annoncé mercredi 22 mai.
Le gestionnaire des aéroports parisiens, Groupe ADP, s’est associé dans ce projet à la région Ile-de-France et à la société allemande Volocopter, qui fabrique le « Vocity », un avion biplace (y compris le siège du pilote). ), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en anneau au-dessus du cockpit.
L’objectif est de profiter de la vitrine olympique pour démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport, censé relier différents sites de décollage et d’atterrissage, les « vertiports ».
« Nous avons développé cinq vertiports (dont) quatre déjà en exploitation » : les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, l’héliport d’Issy-les-Moulineaux au sud-ouest de Paris et celui de Saint-Cyr-l’Ecole. aérodrome près de Versailles – a expliqué Edward Arkwright, directeur général exécutif d’ADP.
Le cinquième chantier, une barge sur la Seine près d’Austerlitz, n’a pas encore reçu le feu vert du ministère des Transports, mais « il est prêt, amarré, positionné », a ajouté M. Arkwright, interrogé en marge du salon technologique VivaTech. à Paris.
Pour pouvoir transporter des passagers payants, le Volocity devra obtenir une certification de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). Volocopter l’avait jusqu’ici espéré avant les Jeux olympiques.
Pas de passagers payants pendant les JO
« C’est un programme aéronautique, donc on sait qu’il est complexe », explique Jean-Christophe Drai, responsable de Volocopter pour la France : « Parfois, on découvre des choses en avançant. Alors oui, c’est un peu décalé. Nous gardons l’objectif (…) d’obtenir cette certification à l’automne.»
« Nous n’aurons aucun passager payant pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Mais notre objectif reste d’avoir un passager payant avant la fin de l’année», a insisté M. Arkwright.
Même sans certification appropriée de l’AESA, le Volocity peut être autorisé à effectuer des démonstrations avec le seul pilote à bord, ou même à transporter également un observateur non payant, a expliqué Dirk Hoke, PDG de Volocopter, plus tôt cette année.
Alors que de nombreux élus municipaux parisiens, de la majorité ou de l’opposition, ont exprimé leur hostilité à ces dispositifs, les jugeant notamment élitistes, ADP et ses partenaires insistent sur l’intérêt de Volocity – qui sera développé dans des versions plus sophistiquées. . grand – pour le transport médical d’urgence, qu’il s’agisse de patients ou de greffes.