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Taxe européenne sur les voitures électriques chinoises : « L’Europe est un peu un idiot du village », déclare un expert des transports

L’Europe fait partie de ceux qui paient le moins pour les importations de voitures électriques chinoises, rappelle Renaud Kayanakis.

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L'usine de véhicules électriques Leapmototr, dans le sud de la Chine, devrait exporter ses premières voitures électriques vers l'Europe en septembre 2024 dans le cadre d'un partenariat avec Stellantis. (SEBASTIEN BERRIOT / MAXPPP)

La taxe de 36% envisagée par l’Union européenne sur les voitures électriques chinoises s’explique par « la nécessité de préserver notre industrie »selon Renaud Kayanakis, expert transport au cabinet SIA Partners, invité de franceinfo mardi 20 août, mais l’Europe c’est aussi « un peu idiot du village »car c’est l’un de ceux qui taxent le moins cette industrie.

« En Europe, les importations sont taxées à 10 %, alors qu’aux États-Unis c’est 100 %, en Inde c’est entre 70 % et 100 %, et en Turquie c’est 40 %. »l’expert explique, « Nous revenons donc à une situation commune que l’on observe sur d’autres marchés. »

Cette mesure nécessite encore l’approbation des États membres de l’Union européenne pour être adoptée, mais la Chine a déjà annoncé son opposition à ces surtaxes européennes, promettant « représailles »selon Renaud Kayanakis, « Ce qui affectera probablement le marché des batteries, qui dépend fortement de la Chine. »

« Nous sommes dans une industrie qui représente 2 500 000 emplois directs en Europe, plus de 10 000 000 d’emplois indirects, il faut donc préserver cette industrie et avoir des conditions de marché bilatérales et similaires entre les différents territoires, ce qui n’était pas possible avec ces taxes de 10 %. »conclut l’expert.

Cammile Bussière

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