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Taxe environnementale, impôt sur la fortune et impôt sur les grandes fortunes… Les recommandations de l’OCDE pour maîtriser la dette

Taxe environnementale, impôt sur la fortune et impôt sur les grandes fortunes… Les recommandations de l’OCDE pour maîtriser la dette


L’organisation a publié mercredi 25 septembre un rapport dans lequel elle suggère aux États d’accroître leurs efforts «pour contrôler les dépenses et renforcer les recettes.

Face à l’augmentation de la dette publique à travers la planète, l’OCDE appelle à une augmentation de la fiscalité sur la fortune, parmi plusieurs recommandations, afin de retrouver une marge de manœuvre face aux futurs défis « chocs ».

« Des mesures décisives sont nécessaires pour garantir la viabilité de la dette »exhorte l’Organisation de coopération et de développement économiques dans un rapport publié ce mercredi 25 septembre, rappelant la « des difficultés budgétaires importantes » La dette publique mondiale a grimpé en flèche ces dernières années, aggravée par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, pour atteindre un record de 97 000 milliards de dollars en 2023, selon un rapport des Nations Unies publié en juin, soit presque le double depuis 2010.

« En l’absence d’intervention durable, le fardeau de la dette future continuera d’augmenter de manière significative et la marge de manœuvre pour répondre aux futurs chocs négatifs deviendra de plus en plus limitée. »poursuit l’organisation basée à Paris, estimant qu’il s’agit « Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour contrôler les dépenses et renforcer les recettes »Du côté des recettes, l’OCDE suggère que les États :« adopter des mesures pour supprimer les dépenses fiscales qui créent des distorsions et augmenter les recettes provenant des impôts indirects, des taxes environnementales et des taxes foncières dans de nombreux pays ».

Coopération fiscale au G20

La taxation du patrimoine revient régulièrement dans les débats internationaux, dans un contexte de très forte croissance du patrimoine des plus riches grâce à une envolée des cours boursiers ces dernières années. Taxer les plus riches est notamment envisagé par la candidate à la présidentielle américaine Kamala Harris, ou par le nouveau gouvernement en France, confronté à un dérapage du déficit.

Fin juillet, l’OCDE a accueilli une « réalisation remarquable » après l’engagement des ministres des Finances du G20 dans une déclaration de coopérer en matière fiscale pour taxer les plus grosses fortunes, sans toutefois parvenir à s’entendre sur un impôt mondial qui était l’objectif initial du Brésil qui préside cette année le forum international, face au refus de plusieurs États. Outre une augmentation des recettes, l’OCDE, qui regroupe 38 pays développés, appelle également à mettre l’accent sur la maîtrise des dépenses. Selon elle, il faut : « améliorer le ciblage des prestations et des subventions » Et « entreprendre de nouvelles réformes des retraites pour tenir compte de l’allongement de la durée de vie ».

L’envolée de la dette et le coût de son financement sont d’autant plus problématiques que les taux d’intérêt restent élevés en raison du resserrement monétaire des banques centrales pour ralentir l’inflation ces dernières années, même si l’inflation revient progressivement à des niveaux plus soutenables. Hors prix volatils, l’inflation devrait baisser à 5,4 % cette année et 3,3 % l’année prochaine dans les pays du G20, contre 6,1 % en 2023, ce qui donne aux banques centrales une plus grande marge de manœuvre pour réduire leurs taux, ce qu’elles ont commencé à faire à l’instar de la Réserve fédérale américaine et de la BCE cette année.

Croissance mondiale en hausse

L’assouplissement de la politique monétaire contribuera à renforcer la croissance mondiale, que l’OCDE prévoit à 3,2% cette année, en hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport à sa dernière prévision de mai, et à un niveau similaire l’année prochaine. Parmi les changements les plus spectaculaires, l’OCDE a fortement relevé ses attentes pour l’Espagne, qui profite pleinement de la reprise du tourisme, et le Royaume-Uni, dont les taux de croissance sont désormais attendus cette année à 2,8% et 1,1% respectivement, en hausse de 1 point de pourcentage et de 0,7 point de pourcentage.

L’OCDE a également fortement relevé mercredi sa prévision de croissance 2024 pour la France, à 1,1%, contre une précédente estimation de 0,7% en mai, alors que l’inflation ralentit dans la zone euro et permet à la Banque centrale européenne d’abaisser ses taux. La prévision de croissance de l’organisation internationale basée à Paris rejoint désormais les chiffres de l’Insee et de la Banque de France, dont les données ont été influencées par une révision des données comptables françaises en début d’année. Cette prévision est légèrement meilleure que celle du gouvernement sortant, qui table sur 1%. La zone euro voit la prévision de l’OCDE inchangée pour 2024 à 0,7% et revue légèrement à la baisse à 1,3% en 2025, affectée notamment par la croissance allemande attendue cette année à 0,1%, et 1% l’an prochain.

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