Tarn-et-Garonne. Le père de la mariée attaque son gendre avec un couteau
Un mariage a été interrompu samedi près de Montauban lorsque le père d’une future mariée s’est précipité vers son gendre pour le poignarder à sept reprises, selon les informations de La Dépêche du Midiconfirmé par la suite.
Avant de commettre son agression, l’agresseur avait exprimé son opposition à cette union en raison de la différence d’âge de près de quarante ans.
Le maire maîtrise l’agresseur
Agée de 63 ans, la victime a notamment été touchée au poumon et opérée samedi soir, a indiqué Jean-Louis Dupont, le maire du village de Faudoas (Tarn-et-Garonne), où s’est déroulé le drame.
C’est l’édile qui, prévenu des tensions autour du mariage, a été le premier à réagir lors de l’agression, éloignant l’agresseur de sa victime. « Je suis arrivé vite pour le tacler mais il l’avait déjà poignardé sept fois, c’était rapide », raconte-t-il.
« Je l’ai poussé, je l’ai soulevé, je l’ai plaqué à l’ancienne (…) et quand il était à terre, j’ai mis mon genou sur sa gorge et je lui ai dit : ‘Tu restes là, les policiers sont à venir. » » En fait, les agents sont rapidement intervenus, prévenus à l’avance par le maire que le mariage risquait de tourner au vinaigre.
Quatre autres blessés
« Il m’a dit au téléphone : ‘Je serai au mariage pour faire du désordre' », explique Jean-Louis Dupont, qui ne se doutait pourtant pas que le père puisse s’en prendre aussi violemment à son gendre.
Outre le futur marié, l’agresseur a blessé quatre autres personnes, des « touristes » qui avaient tenté de s’interposer, a-t-il ajouté.
Le mariage devrait avoir lieu à une date ultérieure, même si le futur marié a demandé que la cérémonie se poursuive malgré les événements.
« Il m’a dit : ‘Pourquoi ne m’épouserais-tu pas dans l’ambulance ?’ Je n’ai pas le droit, il faut se marier à la mairie, avec l’écharpe et tout ça», dit-il. «Il y avait beaucoup d’amour entre les deux, cela ne peut pas être contesté. »
Choquée, la future mariée s’est montrée « très courageuse », confie Jean-Louis Dupont. Contacté, le parquet de Montauban n’a pas souhaité fournir de détails, indiquant simplement que la garde à vue de l’agresseur était « toujours en cours ».