Cette semaine pourrait s’avérer décisive pour l’avenir des médias suisses ébranlés par la baisse des revenus et la transition numérique. Tamedia, le plus grand groupe de presse privé du pays avec 1400 collaborateurs, a entamé la plus importante restructuration de son histoire centenaire. Les annonces se feront par étapes au cours des prochains jours, lors d’un processus qui a débuté lundi soir par une présentation interne de la nouvelle stratégie. La CEO, l’Allemande Jessica Peppel-Schulz, a annoncé « une réorganisation fondamentale » avec l’aide, pour mémoire, d’une traduction pour les collaborateurs romands.
Selon diverses sources, Jessica Peppel-Schulz a passé une heure à énumérer, entre autres, les difficultés du marché et du groupe (prédominance trop forte du print, difficulté à promouvoir les contenus, etc.) qui, pour rappel, édite les titres Dimanche matin, 24 heures Et Tribune de GenèvePour beaucoup, le CEO a donné l’impression de préparer le terrain pour une refonte « radicale », mais sans donner d’indications concrètes. Un journaliste romand ne cache pas sa frustration. « Tout est possible, rien n’est clair, grommelle-t-il. On nous a parlé d’une organisation en hub, de transversalité, d’étapes dites « horizons »… Mais le mot licenciement n’a jamais été évoqué. »
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