L’industrie aérienne est-elle à l’aube d’une révolution ? Cet été, l’Airbus A321 XLR a obtenu sa certification. Alors que les premières livraisons doivent débuter en septembre, ce nouvel appareil est promis à un grand avenir, puisque 500 appareils ont déjà été commandés. Prix, consommation de carburant… Pourquoi le nouveau venu veut-il être un « game changer » ? Europe 1 fait le point sur le prochain succès de l’aviateur européen.
Un avion de taille moyenne qui va loin
La compagnie espagnole Iberia, la low cost Wizzair, AirAsia… Au total, 26 compagnies aériennes ont déjà passé commande. Car l’A321 XLR, pour Xtra Long Range (ultra long range ndlr) est un avion qui est un mix des deux types d’appareils. Issu de la famille A321, ce nouveau venu présente les mêmes caractéristiques que ses homologues que l’on qualifie de « moyen-courrier » : un monocouloir et une capacité d’environ 200 passagers. Ces appareils sont uniquement destinés à effectuer des vols dans un rayon d’environ 6 000 kilomètres.
Mais l’A321 XLR a le luxe de disposer d’un réservoir supplémentaire, ce qui lui confère une autonomie de plus de 8 000 kilomètres, soit 11 heures. Une révolution qui lui permet désormais de traverser l’Atlantique en toute simplicité et de relier des villes comme Londres et Vancouver, ou Madrid et Boston. Un point qui n’a pas échappé aux compagnies aériennes qui y voient un avantage financier non négligeable.
Un avion adaptable à tout type de voyage
Jusqu’à présent, ces liaisons ne pouvaient être assurées que par des avions dits « long-courriers ». Plus chers à l’achat mais plus grands, ils disposent de deux couloirs, peuvent transporter plus de 300 passagers, et disposent de moteurs plus gros, qui consomment aussi beaucoup plus. Avec les nouveaux appareils d’Airbus, les acteurs du marché vont désormais faire deux économies : d’abord sur l’achat de l’appareil puis sur le coût du carburant lors de son utilisation.
Airbus assure que l’A321 XLR consomme environ 30 % de carburant de moins par siège qu’un avion équivalent. Enfin, l’adaptabilité de l’appareil sera un argument de poids, puisqu’il pourra effectuer des vols de moyenne et longue distance. De quoi optimiser les flottes des compagnies, notamment low cost.
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