C’est une sélection drastique : aussi bien les chansons traditionnelles féminines du Caucase du Nord que les DJ les plus populaires deviennent des hors-la-loi. En Tchétchénie, sous administration russe, le régime Kadyrov vient de limiter le tempo de la musique autorisée : à partir du 1er juillet, il sera formellement interdit aux Tchétchènes d’écouter des œuvres dont le rythme n’est pas compris entre 80 et 116 bpm, soit des battements par minute. minute.
Une palette extrêmement précise, et surtout particulièrement lente par rapport à la production musicale d’aujourd’hui, notamment celle qui nous arrive d’Occident, avec sa musique électronique, souvent jugée décadente par Kadyrov.
Géopolitique
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Les communautés homosexuelles particulièrement ciblées
Or, ces styles comme la house, la transe ou la techno sont des genres musicaux auxquels s’identifient une partie des communautés homosexuelles, persécutées depuis 2017 par le régime du chef de la République tchétchène : violences, arrestations, humiliations… Ils sont évidemment visés par cette nouvelle loi liberticide.
Les morceaux rapides (ou « uptempo ») ne sont pas les seuls à se retrouver interdits : les plus lents, comme l’adagio, le largo ou le larghetto de la musique classique, sont tous en dessous de la limite des 80 bpm. Et en cela, Ramzan Kadyrov, connu comme « le fidèle fantassin de Vladimir Poutine », a peut-être commis une erreur. Parce que l’hymne national russe ne culmine qu’à 71 bpm.
