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6ème épisode méditerranéen en un mois : une situation inédite à cette époque de l’année

Actualités Météo

Par Régis CREPET, météorologue

De nouvelles fortes pluies toucheront le sud-est de la France pour le 6ème week-end consécutif. Cette récidive qui a débuté à la mi-février est remarquable à cette période de l’année. Comment expliquer cette situation ?

LE Épisodes méditerranéens font partie intégrante du climat du sud-est de la France ainsi que des pays bordant la Grande Bleue. Cependant, elles surviennent principalement en automne et parfois au printemps, mais plutôt en avril et mai. Ainsi, les mois les plus pluvieux, des Cévennes à la Côte d’Azur, sont octobre et novembre. Mais cette année, on assiste à une apparition précoce et répétitive de ces épisodes, ce qui est rare à cette période de l’année.


Pourquoi cette situation est-elle sans précédent à cette période de l’année ?


Ces épisodes de fortes pluies touchent la région méditerranéenne 3 à 7 fois en moyenne par an, avec une forte variabilité d’une année à l’autre. Seulement 10 % de ces épisodes surviennent au printemps, et notamment en mai. Le secteur des Cévennes est le plus exposé à ces pluies intenses (d’où le nom d’épisode cévenol dans cette zone), qui s’y produisent en moyenne 5 à 7 fois par an. Lors de ces épisodes, les quantités de pluie tombées sont énormes. L’équivalent de plusieurs mois de pluie peut tomber en quelques heures ou quelques jours, provoquant des crues soudaines.


conjonction des reliefs et proximité de la mer sont les deux explications majeures de la formation de ces épisodes. Les montagnes forcent l’air à monter lorsque le flux vient du sud. En montant, l’air humide se condense et précipite sur ces secteurs. Autre paramètre : la température de la mer Méditerranée. Plus elle est élevée, plus l’évaporation est forte, favorisant la formation d’orages. C’est ce qui se passe à la fin de l’été et à l’automne. Mais ces grands principes n’expliquent pas tout, on le voit en mars lorsque la température de la mer n’atteint que 15°C environ. La configuration météorologique (le « synoptique ») doit y être propice, comme actuellement.


Une situation météorologique atypique




La récurrence de Épisodes pluvieux méditerranéens depuis mi-février ne s’explique donc pas par la température de la mer, mais par une configuration météorologique favorable, qui est la suivante : d’une part, nous sommes en présence d’un jet stream onduleux qui plonge de l’Atlantique Nord vers la péninsule ibérique, puis vers l’Afrique du Nord. Ces vents de haute altitude entraînent les dépressions dans leur sillage. En circulant sur l’Espagne, les vents s’orientent vers le sud, ce qui amène de l’air humide de la Méditerranée, exactement comme en automne.


Mêmes causes, mêmes effets : les pluies tombent sur les Cévennes et la région PACA. Compte tenu de la saison, les masses d’air sont encore froides en altitude, expliquant fortes chutes de neige sur les montagnes. Contrairement à l’été et à l’automne, les pluies sont moins orageuses et donc un peu moins intenses, mais dépassent tout de même les 100 à 150 mm par épisode, entraînant des records de précipitations pour cette période de l’année. année. Ainsi, à Nice, il est tombé 236 mm en février (moyenne : 53,6 mm), et 176 mm en mars (pour une moyenne de 51 mm). A Montpellier, il est tombé 107 mm en mars pour une moyenne de 41,5 mm).




Une récidive rare à cette période de l’année


De telles précipitations sont rares en février et mars et commencent généralement en avril. Ces dernières années, à Nice et sa région, cela a été le cas début avril 2019, le 23 mars 2017 et le 4 mars 2016 par exemple, mais sans la récidive observée cette année. Pour la Côte d’Azur, les mois de janvier 2014 et 2008 sont ceux qui se rapprochent le plus de la situation actuelle, où les accumulations avaient également atteint plus de 150 mm, provoquant de nombreux glissements de terrain, glissements de terrain et inondations dans les Alpes. -Maritimes et Var.


À Montpellier, des précipitations supérieures à 100 mm se sont produites le 12 mars 2022, le 1er mars 2018 ou encore le 12 mars 2011 dans une configuration assez similaire à celle que nous connaissons actuellement. Mais une telle récidive ne s’était jamais reproduite au printemps. Dans le passé, seules les années 1956 et 1960 présentaient aux Marches une réelle similitude avec la situation actuelle ;


LE le comportement ondulatoire du jet stream est la principale explication de cette récurrence des épisodes méditerranéens. A cette période de l’année, le jet stream circule principalement d’ouest en est, tandis que les vents dominants en France soufflent de l’ouest ou du nord-ouest. Cependant, la configuration actuelle, atypique, favorise les remontées d’air doux et humide en provenance de Méditerranée. A cette époque de l’année, de tels épisodes surviennent en moyenne tous les 3 à 5 ans, restant occasionnels. Il semblerait que la récidive actuelle ne se soit pas reproduite depuis les années 1960. Quant au Roussillon, il échappe malheureusement à ces pluies utiles à la nature du fait de la présence de la chaîne pyrénéenne, qui bloque les pluies espagnoles, et trop souvent sous l’influence de la tramontane qui chasse rapidement les perturbations.


Cammile Bussière

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