Dans des conditions climatiques épouvantables, Tadej Pogacar a une nouvelle fois montré qui était le patron. Deux jours après son triomphe dans l’étape reine du Giro dimanche, le Slovène (UAE Emirates) a décroché un cinquième succès sur les routes italiennes. Pas de solitaire cette fois, mais une impression de fatalité alors qu’il a simplement accéléré dans la montée finale pour engloutir les derniers échappés.
Avant la démonstration du Maillot Rose, Julian Alaphilippe (Soudal – Quick Step) avait été le principal leader de cette 16ème étape, coupée d’une cinquantaine de kilomètres en raison de la neige et du risque élevé de chute dans la descente du Giogo di Santa Maria. .
Le seul cavalier d’Alaphilippe
C’est donc à Lasa, et non à Livigno, où Tadej Pogacar avait triomphé deux jours plus tôt, que le peloton refroidi a lancé les hostilités, peu après 14h30. Vainqueur de la 5e étape, le Français Benjamin Thomas a été l’un des premiers à mettre pied à terre pour quitter la course.
Alors que la pluie glaciale n’a cessé de s’abattre sur les coureurs, quatre d’entre eux se sont détachés du peloton : Julian Alaphilippe, accompagné d’un trio italien – Davide Ballerini (Astana Qazaqstan), Mirco Maestri (Polti Kometa) et Andrea Piccolo (EF Education – Easy Poste).
Comme vendredi lors du succès du double champion du monde (2020, 2021) à Fano, le tandem Alaphilippe-Maestri a accéléré pour se retrouver seul aux avant-postes, dans la montée du Passo Pinei. Puis, à 31 kilomètres de l’arrivée, le puncheur français, emmitouflé dans son k-way, lâche son partenaire d’échappée pour se lancer dans un raid en solo.
Bardet toujours 7ème au classement général
Mais dans la dernière pente vers Santa Cristina Valgardena, Alaphilippe a été rattrapé puis finalement lâché par les Italiens Christian Scaroni (Astana Qazaqstan) et Giulio Pellizzari (VF Group – Bardiani CSF), et le Français Ewen Costiou (Arkéa – B&B Hotels ) . Ce dernier a pu bénéficier d’un ultime relais sacrificiel de son aîné, mais Pogacar, bien lancé par son équipe, encore une fois impressionnante, s’est montré bien trop fort.
Au classement général, le Slovène a encore creusé des écarts déjà abyssaux. Le Colombien Daniel Martinez (+7’18) a toutefois pris la deuxième place au Gallois Geraint Thomas (+7’40). Toujours dans le top 10 malgré son passage à vide à 16 kilomètres du sommet ce mardi, Romain Bardet reste septième (+12’18).