Nouvelles sportives
Tadej Pogacar, seul au monde sur le Tour de France (Analyse)
N’attendons pas seize ans pour revenir au sommet du pic de la Bonette, pour une cure de repos, de sérénité, dans ce décor marbré qui passe soudain de la douceur, des matelas de fleurs sauvages, du sifflement des marmottes cachées près de leurs tanières, à la brutalité, au désert, ces murs austères de terre friable. Le silence d’un cloître, une légère pression sur la poitrine, un vertige, au milieu du brouhaha incessant du Tour de France, dont le brouhaha ne pouvait que cesser devant cette beauté. Un souffle qui nous donnait l’impression fugace d’être seuls au monde, ou en tout cas de vraiment vouloir l’être, dans une épreuve où, coureurs ou observateurs, nous devons constamment nous déplacer en meute.