La future usine, dont la construction débutera en août prochain, sera implantée dans le parc d’activités de Tétouan Park, sur un terrain de 4,7 hectares, et occupera une surface bâtie de 18 000 m². Elle a été dimensionnée pour que sa production annuelle puisse satisfaire la demande du marché intérieur, mais aussi répondre aux opportunités potentielles d’exportation, renforçant ainsi le rôle stratégique du Maroc en tant que hub JTI pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest : jusqu’à 5 milliards de cigarettes par an au démarrage et jusqu’à 10 milliards en incluant les exportations.
Pour rappel, les équipes actuelles de JTI, basées à Casablanca, gèrent et approvisionnent 12 marchés. A pleine capacité, cette nouvelle installation créera 170 emplois directs ainsi que plusieurs dizaines d’emplois indirects, dont 30% de femmes salariées : l’inclusion et l’autonomisation économique des femmes étant des principes essentiels de la politique de ressources humaines et de développement de JTI. Responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ce projet est également destiné à être une avancée significative pour JTI, consolidant sa position de leader dans l’industrie du tabac au Maroc et en Afrique, à travers des infrastructures modernes et durables. En effet, la future centrale intégrera des technologies d’efficacité énergétique telles que l’éclairage LED et des systèmes automatisés de gestion de l’éclairage, de la climatisation et du chauffage.
Un système de récupération et de recyclage des eaux de pluie sera également mis en place pour couvrir les besoins non potables de l’usine. Ainsi, cette future unité industrielle a vocation à devenir un modèle de Green Factory au sein du groupe à l’échelle mondiale, avec pour objectif de couvrir au moins 40% de ses besoins énergétiques grâce à l’énergie solaire, avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. « Nous sommes ravis de lancer cette Green Factory au Maroc. Elle reflète notre vision d’intégrer des pratiques durables dans toutes nos opérations et de contribuer positivement aux communautés locales », a déclaré Robert Nunesky, directeur de l’usine.
RSE : Employabilité des jeunes et autonomisation des femmes
Outre le développement durable, la stratégie RSE du groupe met également l’accent sur celui des communautés locales. Ainsi, le projet « Abar », intégré au programme global d’investissement communautaire « Wash », vise à améliorer l’accès à l’eau dans 100 villages du Maroc au cours des deux prochaines années. Plusieurs puits ont déjà été creusés, dans ce cadre, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, en collaboration avec l’association El Baraka Angels. JTI s’intéresse également à l’employabilité des jeunes à travers un programme qui propose des stages de six mois aux jeunes diplômés. Sur le volet autonomisation des femmes, JTI a mis en place des initiatives telles que des bourses d’études pour les jeunes orphelins, en partenariat avec la Fondation Jadara, ainsi que l’appui à la création d’activités génératrices de revenus pour les femmes défavorisées, un projet actuellement en cours de développement. Les femmes sont ainsi au centre de « tous les projets et opérations du groupe », assure Loubna Sabir, directrice des affaires générales et de la communication de JTI-Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest. Le choix de cette région pour implanter la future usine illustre « la dynamique que connaît la région », explique Jalal Benhayoun, PDG du Centre Régional d’Investissement TTA.
Pour le groupe, le choix du Maroc reflète sa position stratégique en tant que hub régional clé, ses infrastructures de classe mondiale et son engagement fort en faveur du développement durable, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. Les Initiatives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à améliorer continuellement le climat des affaires au Maroc ont joué un rôle déterminant dans la décision de JTI d’investir dans le pays. Approuvé par la Commission Nationale d’Investissement en janvier 2024, ce projet s’inscrit dans le cadre de la nouvelle Charte d’Investissement de 2023 ainsi que de la politique de substitution aux importations du « Made in Morocco », lancée en 2020.
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