Plusieurs contrats ont été signés entre Varsovie et Washington, dans le cadre de la modernisation de l’armée polonaise, accélérée par l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
Des lanceurs de missiles Patriot M903 seront produits en Pologne (illustration) (AFP / JANEK SKARZYNSKI)
Varsovie a signé, lundi 12 août, un accord d’une valeur de 1,13 milliard d’euros pour la production de 48 lanceurs de missiles antiaériens américains Patriot, destinés à renforcer la défense de ce pays frontalier de la Russie et de l’Ukraine.
Les lanceurs M903 seront produits en Pologne, selon l’accord signé entre l’américain Raytheon et le groupe polonais Huta Stalowa Wola, et doivent être livrés à l’armée polonaise en 2027-2029.
« Ce contrat renforce la sécurité de la Pologne », a déclaré le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz lors de la cérémonie de signature.
Il s’agit d’un nouveau contrat majeur, qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’armée polonaise, accélérée par l’invasion russe de l’Ukraine.
Un budget de défense de 33 milliards de dollars
En tant qu’État voisin et soutien inconditionnel de ce pays, la Pologne consacrera cette année plus de 4% de son produit intérieur brut (PIB) à la défense, soit une somme d’environ 33 milliards de dollars,
soit le double des 2% demandés par l’OTAN.
Le pays poursuit également une série d’acquisitions d’équipements militaires majeurs d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, principalement auprès des États-Unis et de la Corée du Sud.
La Pologne a signé vendredi un accord avec Washington sur l’achat de plusieurs centaines de
Missiles air-air AIM-120C AMRAAM,
un contrat d’une valeur de « 855 millions de dollars », soit environ 783 millions d’euros.
Selon les médias, les deux pays devraient signer un accord
accord final sur l’achat de 96 hélicoptères de combat américains AH-64E Apache d’une valeur estimée à neuf milliards d’euros.
En prévision de cet achat, la Pologne a signé la semaine dernière des accords de compensation industrielle avec les sociétés américaines Boeing et General Electric.
Il s’agit du transfert de compétences dans la maintenance de ces hélicoptères vers des usines polonaises, des contrats d’une valeur totale d’environ 215 millions d’euros.