Syrie : Sept morts dans une frappe aérienne contre un convoi d’armes

Sept personnes ont été tuées lors d’un raid d’avions non identifiés dimanche soir sur un convoi de camions chargés d’armes en provenance d’Iran dans l’est de la Syrie, a indiqué lundi une ONG syrienne.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), sept camionneurs ou des personnes les accompagnant, « tous non syriens », sont morts dans ce raid qui visait le convoi dans la région de Boukamal, dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l’Irak.

« L’attaque a visé six camions frigorifiques » dès leur entrée sur le territoire syrien après avoir traversé la frontière avec l’Irak, a ajouté cette ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie en guerre.

Les frappes ont détruit les camions, selon le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Les camions étaient chargés d’armes iraniennes », a-t-il déclaré à l’AFP.

L’Iran soutient le régime syrien de Bachar al-Assad et des milices pro-iraniennes sont déployées dans la région frontalière de l’Irak.

Selon l’OSDH, au moins deux convois similaires sont entrés en Syrie cette semaine depuis l’Irak, pays où l’Iran exerce une forte influence.

Une radio gouvernementale pro-syrienne a confirmé le raid, affirmant que « des avions de combat non identifiés ont pris pour cible six camions frigorifiques », sans donner plus de détails.

En novembre, un raid avait visé un convoi d’armes et de camions-citernes chargés de carburant des milices pro-iraniennes en Syrie, près de la frontière avec l’Irak, tuant au moins 14 personnes selon l’OSDH.

En décembre, le chef d’état-major israélien Aviv Kohavi a révélé que son pays était derrière le raid, ajoutant que le convoi transportait des armes à destination du Liban où le mouvement armé pro-iranien Hezbollah a une influence dominante. .

Israël revendique rarement les raids qu’il mène en Syrie voisine et qui visent notamment les milices pro-iraniennes, mais dit vouloir empêcher l’implantation militaire de l’Iran, sa bête noire, à sa frontière.

La coalition anti-djihadiste internationale dirigée par les États-Unis, dont les membres sont stationnés en Syrie et en Irak, a reconnu à plusieurs reprises avoir mené des frappes dans la région frontalière contre des combattants pro-iraniens.

Les forces du régime syrien et les combattants iraniens et les groupes qui leur sont fidèles contrôlent la zone à l’ouest de l’Euphrate, qui divise la province de Deir Ezzor en deux parties. Les Forces démocratiques syriennes (SDF) dominées par les Kurdes, soutenues par la coalition anti-djihadiste, contrôlent des zones sur ses côtes orientales. Des combattants du Hezbollah sont également déployés dans la région.

Depuis 2011, le conflit en Syrie, dans lequel plusieurs puissances et groupes armés sont impliqués, a fait environ un demi-million de morts.