Peu connu, le zona est un signe de la résurgence du virus lié à la varicelle. Comment se manifeste-t-il ? Qui est touché ? Le point sur cette maladie problématique et persistante.
Chaque année en France, 366 cas pour 100 000 habitants sont touchés par le zona. Ce virus est provoqué, chez les personnes ayant eu la varicelle, par une réactivation du virus varicelle-zona, qui survient parfois lorsque le système immunitaire est affaibli par une maladie ou un traitement comme la chimiothérapie.
Selon le professeur Odile Launay, infectiologue à l’hôpital Cochin, « le zona peut se réactiver plus tard dans la vie, en raison d’un stress important, d’un traitement immunosuppresseur ou simplement avec l’âge ». La réactivation du virus s’observe le plus souvent après 50 ans ou lorsque le système immunitaire est affaibli.
« Ce dernier ne disparaît pas complètement. Il persiste de manière latente dans l’organisme, au niveau des ganglions sensoriels spinaux. Il fait partie de ces virus persistants qu’on ne peut pas éliminer complètement », ajoute l’infectiologue à nos confrères du site Actu.
Âge et immunosuppression, facteurs de risque
Les deux principaux facteurs de risque du zona sont l’âge et l’immunosuppression, c’est-à-dire la capacité du système immunitaire à combattre les infections et les maladies.
Cette infection peut entraîner des complications comme des névralgies post-herpétiques (NPH), des douleurs persistantes au niveau des nerfs, dans 5 à 30 % des cas de zona. « Les patients rapportent des douleurs parfois très invalidantes. Elles peuvent se manifester par des brûlures et des décharges électriques », explique le Pr Odile Launay.
Quant aux complications dues à ce virus, il existe également le zona oculaire, qui peut provoquer de graves lésions ophtalmologiques et une diminution de l’acuité visuelle.
En mars dernier, la Haute Autorité de santé (HAS) recommandait de vacciner les adultes immunodéprimés et les plus de 65 ans contre le zona avec un nouveau vaccin plus efficace, Shringrix (du laboratoire GSK), y compris les personnes de 18 ans et plus dont le système immunitaire est affaibli.
Jusqu’à présent, la recommandation en France, qui datait de 2013, était de vacciner les adultes de 65 à 74 ans avec Zostavax (du laboratoire MSD).
