Sylvie Tellier donne sa version des faits sur « l’affaire Valérie Bègue »
Dans son livre « Couronne et préjugés », Sylvie Tellier revient sur l’histoire des photos suggestives apparues après le sacre de Valérie Bègue, Miss France 2008.
Publié ce mercredi 29 mai chez Fayard, « Cronne et Préjugés » est un récit autobiographique de Sylvie Tellier dans lequel cette dernière plonge le lecteur dans ses souvenirs de Miss.
Entre les disputes avec Geneviève de Fontenay, la disparition inquiétante de la jeune Allison Benitez (Miss Roussillon 2013) et le scandale entourant Valérie Bègue, les pages du livre contiennent de nombreux aveux et explications de Sylvie Tellier.
L’ancienne directrice générale de la Société Miss France se souvient parfaitement de cette élection, le samedi 8 décembre 2007 : « Son sourire illuminait le Palais des Congrès. Avec Geneviève, on l’observe en coulisses. D’un geste habile et vif, la jeune femme lâche deux mèches de cheveux et entre en scène, confiante et amusée par son inoffensive rébellion. (…) Les Français ont découvert Valérie Bègue qui, ce soir-là, a été élue Miss France 2008.»
De la gloire à l’abîme
Une dizaine de jours après l’élection de Valérie Bègue, la jeune Miss de 22 ans se trouve dans une voiture aux côtés de Sylvie Tellier. Ensemble, ils partent à la Réunion, c’est le traditionnel retour de la nouvelle reine de beauté dans sa ville natale. Un parcours mémorable pour le successeur de Geneviève de Fontenay : « Je n’ai vu que deux retours de Miss de cette ampleur en dix-sept ans de Miss France : Iris Mittenaere de retour à Lille après son titre de Miss Univers, et Valérie Bègue à La Réunion, qui avait je n’ai pas remporté ce titre depuis 1976… »
La chute va être terrible. Dans cette même voiture, Sylvie Tellier reçoit un SMS la prévenant de la publication de photos dites « trash » de Valérie Bègue dans le magazine « Entrevue ». Une atteinte à l’engagement sacro-saint que prennent les Miss lors de leur inscription au concours. Leur contenu, la Nantaise se souvient encore : « Distribués contre son gré par le photographe, ils sont d’un goût particulièrement douteux : la (très) jeune femme lèche du yaourt ou prend la pose du Christ en croix. »
Le lendemain, Geneviève de Fontenay réclamait la démission de Valérie Bègue sur tous les plateaux télé, « insultant la nouvelle Miss France de tous les noms. » De leur côté, Sylvie Tellier et la reine de beauté sur la sellette font face à une horde de journalistes : « A ce moment-là, un mouvement de foule se produit, notre photographe, Laurent Vu, est bousculé et son appareil frappe la bouche de Valérie. Sa dent de devant est soudainement cassée. Dans les yeux de Valérie, je vois toute la détresse d’une jeune femme dépassée par les événements. »
Sylvie Tellier, médiatrice
Entre Valérie Bègue et Geneviève de Fontenay, Sylvie Tellier va tenter de trouver un compromis. Le premier souhaite conserver son titre, très soutenu par « l’évêque de La Réunion, Christian Estrosi, ministre des Outre-mer, à travers les dirigeants du PAF et les élus de l’île, qui forment une union sacrée autour de l’enfant du pays. »
Finalement, un accord sera trouvé entre les deux femmes, les deux générations s’affrontant : « Valérie conservera son titre, mais ne participera pas aux élections régionales aux côtés de Geneviève de Fontenay, ni aux compétitions internationales. »
Le calme semble revenir lorsque d’autres photos du magazine « Choc » paraissent. Sylvie Tellier fait alors face aux mensonges de Valérie Bègue : « J’essaie de ne retenir aucune amertume de cet épisode peu glorieux. Pourtant, en deux décennies, peu d’événements m’ont autant miné que ce scandale. J’ai raconté à quel point Geneviève m’en voulait. L’ironie, c’est que Valérie Bègue en a gardé tout autant ! Au point de m’agresser sur les réseaux sociaux… Quand j’ai quitté la Compagnie Miss France en 2022, quinze ans plus tard. »