Dans son livre « Couronne et Préjugés », Sylvie Tellier se souvient de l’inquiétante disparition de Miss Roussillon en 2013. Un fait divers qui a tourné au drame, bouleversant la compétition et la France entière.
Ce fait divers a secoué la France entière en 2013. Sylvie Tellier, encore stigmatisée aujourd’hui, se confie dans son livre « Couronne et préjugés », paru ce mercredi 29 mai aux éditions Fayard. » C’est l’un des moments les plus bouleversants de ma vie professionnelle, mais aussi personnelle. »
A travers les pages de ce récit autobiographique, Sylvie Tellier raconte cet épisode macabre, offrant un point de vue intérieur : celui du concours Miss France. « En cette année 2013, le délégué Miss Roussillon, mon ami Thierry Mazars, m’a appelé et m’a dit qu’une candidate avait tout simplement disparu. Allison (Benitez), une charmante jeune femme qui devait concourir sous le numéro 4, a disparu le 14 juillet. »
A cette époque, Sylvie Tellier était déjà à la tête de la direction générale de Miss France. En pleine procédure de réconciliation avec Geneviève de Fontenay suite à des désaccords entre les comités de Miss France et Miss Prestige National, la Nantaise n’avait que 35 ans.
L’hommage des Miss
L’ancienne reine de beauté poursuit en ces termes, partageant ses doutes sur l’attitude à adopter : « Annuler l’élection ? Beaucoup de jeunes femmes se sont préparées à ce moment clé de leur vie, et je me sens mal à l’idée de leur faire perdre ce que certains considèrent comme la chance de leur vie. Ils ont engagé des frais pour leurs tenues, leurs robes, leurs déplacements… »
Contre toute attente, Thierry Mazars et Sylvie Tellier ont décidé de maintenir le scrutin : « C’est un moment hors du temps. Les brochures de présentation des candidats ont déjà été envoyées à l’imprimeur, la photo d’Allison (Benitez) figure parmi les candidats. Nous organisons un hommage. Les filles portent toutes un bracelet coloré en signe de respect pour leur concurrent disparu, tous les discours commencent par une pensée pour Allison (Benitez). »
Dix ans plus tard, « l’affaire Benitez » reste toujours entière, intacte dans la mémoire de Sylvie Tellier : « À ce jour, ni Allison ni sa mère n’ont donné signe de vie ni n’ont été localisées. Pour ma part, leur souvenir me marque à jamais. »